Psychopathologies chez les affiliés à la MSA dans le RNV3P - 19/05/24

Résumé |
Contexte |
Sur saisine de la commission supérieure des maladies professionnelles en agriculture (COSMAP), l’Anses a analysé les pathologies en relation avec le travail des patients affiliés à la MSA enregistrées par le Réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P), particulièrement les psychopathologies (PP).
Méthode |
Une pathologie en relation avec le travail est ici définie comme ayant une imputabilité au moins moyenne à un facteur d’exposition (notée PRT2/3). Ont été considérées comme affiliés à la MSA les personnes travaillant dans un secteur d’activité de l’agriculture, ou ayant une maladie professionnelle déclarée au titre du régime agricole ou encore une consultation prise en charge par la MSA. Les données des patients « MSA » ont été comparées à celles de patients « non MSA », ayant consulté en Centre de consultation de pathologie professionnelle et environnementale (CCPPE) pour une PRT2/3.
Résultats |
Entre 2009 et 2020, 2167 PRT2/3 de patients « MSA » ont été enregistrées, avec une proportion d’hommes plus importante que parmi les patients « non MSA » (69 vs 55 %). Les patients MSA étaient principalement des salariés (n=1647 soit 78 %) et travaillaient majoritairement dans la production agricole (n=1471, soit 68 %). Les PP représentaient un quart des PRT2/3 des patients « MSA » contre un tiers des « non MSA ». Les femmes étaient plus représentées parmi les patients atteints de PP quelle que soit leur affiliation. Chez les salariés, les PP représentaient 22 % des PRT2/3 chez les hommes et 53 % chez les femmes. Chez les non-salariés, elles n’en représentaient que 1 %, chez les hommes comme chez les femmes. Dans « la production agricole », les PP représentaient 14 % des PRT2/3 chez les femmes et 7 % chez les hommes. Chez les travailleurs n’exerçant pas dans la production agricole, elles représentaient 84 % des PRT2/3 chez les femmes et 43 % chez les hommes. Les principales PP des patients « MSA » étaient les épisodes dépressifs (33 %), les troubles anxieux et dépressif mixte (31 %), l’anxiété et troubles anxieux (14 %) et la réaction à un facteur de stress sévère (14 %). Le médecin du CCPPE avait conseillé une déclaration en maladie professionnelle pour 17 % des patients « MSA » ayant une PP en relation avec le travail contre 11 % pour les patients « non MSA ».
Discussion |
Ces chiffres sont à interpréter avec prudence compte tenu de la non représentativité des patients des CCPPE. La plus faible part des PP chez les patients « MSA » peut refléter une moindre prévalence, un sous diagnostic ou un moindre recours aux CCPPE. Les données des services de santé au travail apporteraient un éclairage complémentaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Agricole, Psychopathologie, Risques psychosociaux
Plan
Vol 85 - N° 2-3
Article 102029- mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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