Dépasser l’approche par les (seuls) seuils réglementaires pour rendre visible un risque avec l’approche ergotoxicologique - 19/05/24
Résumé |
Le point de départ Une déclaration de maladie professionnelle de type auto-immune chez une technicienne de laboratoire dans un secteur de recherche agronomique dans lequel l’exposition à la silice cristalline vient d’être évaluée conformément aux obligations réglementaires.
Les investigations Une recherche bibliographique tentant de repérer la prévalence dans le secteur agricole de maladies associées à l’exposition à la silice cristalline fournie peu de références permettant de faire un lien entre les pathologies associées à la silice cristalline et l’activité professionnelle en question.
Ainsi, nous avons intégré à la stratégie conventionnelle d’échantillonnages avec analyses certifiées Cofrac pour la silice cristalline, des mesurages de poussières alvéolaires sans caractérisation par une technique plus qualitative permettant de visualiser l’impact dans le temps et l’espace des différentes pratiques observées au sein de plusieurs équipes.
Les seuils oui mais … lesquels ? L’analyse des mesures de concentrations atmosphériques en silice cristalline oblige :
– À questionner la signification des seuils à disposition (seuils fixés pour une pathologie pulmonaire déconnectée du mécanisme de déclanchement de la pathologie auto-immune concernée),
– À signifier le risque omniprésent associé aux effets sans seuil,
– À intégrer les lacunes en matière d’éléments de preuve,
Les apports et limites de chaque métrologie Pour mener notre étude ergotoxicologique, nous avons alimenté l’analyse par :
– Les métrologies réglementaires avec analyse différée menée selon une stratégie représentative et normée reproduisant les choix de modifications de pratique au sein d’une même équipe cherchant à réduire les niveaux d’exposition,
– Les métrologies en temps réel à l’aide de l’AM 520 permettant de cibler rapidement un éventail plus large de pratiques rencontrées dans les différentes équipes,
– L’observation des activités en conditions réelles,
– Des échanges sur le vécu et la perception du risque.
Conclusion |
En « entrant » par l’activité, il est alors possible de formuler un autre point de vue de l’analyse : « contrairement à ce que l’on pensait… » :
– Sur la base du prescrit : une équipe serait concernée/un lieu identifié/une phase exposante responsable de l’exposition.
– Une réalité : plusieurs équipes, plusieurs espaces concernés, plusieurs configurations et d’autres phases exposantes.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Ergo-toxicologie, Silice cristalline, Métrologies, Activités
Plan
Vol 85 - N° 2-3
Article 102028- mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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