SPST d’Orano, d’EDF, du CEA et le Cercle InterElles engagés : santé de chacun et le cœur des femmes - 19/05/24

Résumé |
En France en moyenne 400 décès par jour sont liés aux maladies cardiovasculaires, soit 150 000 par an. Première cause de mortalité chez les femmes (soit 1 femme sur 4), les plus de 65 ans et 2e chez les hommes, c’est un véritable enjeu de santé publique ! Pathologies du cœur et des vaisseaux sanguins responsables d’infarctus et/ou d’AVC, chacun peut être porteur d’un ou plusieurs facteurs de risque. Contrairement aux idées reçues, l’infarctus est aussi une pathologie féminine, avec une forte progression de la mortalité associée chez les femmes jeunes. L’incidence des AVC augmente, rattrapant le cancer du sein. Les causes sont multiples : explosion des facteurs de risque dits « traditionnels » avec les modifications du mode de vie, risques spécifiques peu connus et longtemps sous-estimés, sans oublier ceux liés au travail et bien documentés (travail posté, de nuit, stress professionnel, chaleur…). Comme chez les hommes la gêne thoracique est présente 9 fois sur 10, mais elle est souvent moins rapportée à une cause cardiaque chez les femmes : la plus grande fréquence des signes associés, et surtout la sous-estimation du risque retarde leur prise en charge. Avec 8 accidents cardiovasculaires sur 10 évitables, les SPST ont un rôle clef à jouer dans la prévention. La loi du 02.08.2021, le Plan Santé Travail VI et un rapport du Sénat (juin 2023) les y incitent, sollicitations auxquelles Orano, EDF et le CEA, entreprises pionnières dans le domaine de la prévention, ont été sensibles. En lien avec le Cercle InterElles et l’Association des médecins du travail des salariés du nucléaire (AMTSN), les SPST ont été moteur pour une prise en charge propre au risque cardiovasculaire des femmes, créant, en partenariat avec la Fédération française de cardiologie (FFC), un questionnaire dédié au dépistage desdits facteurs spécifiques chez la femme. Distribué au cours des visites depuis 1 an, les premières analyses montrent que la majorité des femmes ne connaît pas ces facteurs de risques spécifiques, ce qui nous permet déjà de cibler nos discours de prévention dans le contexte professionnel. Nos pratiques médicales ont été saluées lors du dernier colloque cardiologique. Consécutivement, d’autres actions ont été initiées par d’autres SPST (prêt de tensiomètres pour recherche d’une HTA et consultations pluridisciplinaires de suivi, consultation d’aide au sevrage tabagique et diététique…). Une étude est en cours d’élaboration à grande échelle. Ainsi, selon le Dr Catherine Monpere – Co-présidente de la Commission cœur de femmes de la FFC, cet engagement atteste que les SPST représentent des structures idéales pour évaluer les risques cardiovasculaires spécifiques de chaque salarié et les informer des moyens de prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Santé au travail, Prévention, Dépistage, Santé genrée, Pluridisciplinarité
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Vol 85 - N° 2-3
Article 102260- mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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