Apport de l’unité de consultation de psychiatrie pour les consultations de pathologies professionnelles - 19/05/24

Résumé |
Introduction |
Les maladies psychiatriques représentent un problème de santé publique par le coût direct lié à la prise en charge médicale et le coût indirect lié à l’arrêt du travail. L’implémentation d’une unité de psychiatrie dans un service de Médecine du Travail pourrait permettre de réduire l’absentéisme et la réévaluation de l’aptitude.
L’objectif de notre étude était de décrire les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles et les décisions d’aptitude des patients présentant des pathologies psychiatriques ayant consulté l’unité de psychiatrie implémentée au niveau du service de médecine du travail et de pathologie professionnelle de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude descriptive rétrospective intéressant les patients présentant des pathologies psychiatriques pour lesquelles ils ont consulté l’unité de psychiatrie implémentée au niveau du service de médecine du travail et de pathologie professionnelle de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis depuis août 2022. Cette étude était réalisée durant la période allant de août 2022 à décembre 2023.
Résultats |
Nous avons colligé 914 patients présentant des maladies psychiatriques décompensées, qui se sont présentés à l’unité de psychiatrie. L’âge moyen des consultants était de 47,75±10,56ans. Le sexe ratio (H/F) était de 0,32. Ils appartenaient majoritairement au secteur de la santé (82,5 %). Les postes du travail les plus occupés étaient ceux des infirmiers (29,3 %) et des ouvriers (20,3 %). Le nombre moyen de consultants par semaine était de 15±5. L’ancienneté professionnelle moyenne était de 16,84±10,81ans. Les maladies psychiatriques les plus représentées étaient les troubles anxiodépressifs (83,6 %) et les troubles bipolaires (6,2 %). La durée moyenne des jours d’absentéismes durant les 12 derniers mois était de 60,81±32,85jours. Les facteurs de décompensation de la maladie étaient liés au travail dans 31,5 % des cas et à un état de santé pathologique dans 29 % des cas. Un retour au travail avec un aménagement du poste était indiqué dans 26,6 % des cas.
Conclusion |
Selon notre étude la décompensation des maladies psychiatriques est une source d’absentéisme et de dépenses importantes et le travail pourrait être un facteur déclenchant. La collaboration entre le médecin du travail et le psychiatre est essentielle dans la prévention primaire et secondaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aptitude, Travail, Maladies psychiatriques
Plan
Vol 85 - N° 2-3
Article 102106- mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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