Vérificateurs d’extincteurs : attention au risque d’allergie cutanée à la benzisothiazolinone - 19/05/24

Résumé |
Introduction |
Nous rapportons ici 2 cas de dermatose de contact allergique (DAC) professionnelle chez des techniciens vérificateurs d’extincteurs, tous deux sensibilisés à la Benzisothiazolinone (BIT) contenue dans un produit désinfectant incorporé depuis quelques années dans l’eau des extincteurs à eau pour éviter la prolifération de micro-organismes.
Description des cas |
Ces techniciens contrôlent la conformité d’une quarantaine d’extincteurs par jour, principalement des extincteurs à eau. Pour ce faire, ils démontent l’extincteur, contrôle le tube plongeur, le sparklet (capsule de gaz liquéfié) ainsi que la propreté de l’eau. Depuis quelques années, il leur a également été demandé d’ajouter manuellement un produit désinfectant, contenant 10 à 20 % de benzisothiazolinone, dans l’eau de ces extincteurs. Depuis 2 ans, ce désinfectant serait directement ajouté lors du montage des nouveaux extincteurs dans l’usine de production. Le premier patient rapporte depuis 4 ans une dermatose eczématiforme du visage associé à un angiœdème des paupières apparaissant dans les 24 heures suivant la vérification de parcs d’extincteurs à eau récents. Le second rapporte depuis 1 an une dermatose des mains rythmée par le travail, associée plus récemment à une atteinte du visage d’allure eczématiforme. Le bilan allergologique a consisté en la réalisation de patch-tests vis-à-vis de la batterie standard européenne et vis-à-vis du produit désinfectant suspecté.
Résultats des investigations allergologiques |
Le patch-test à la benzisothiazolinone est positif à 3+ à 48h et à 2+ à 96h pour le premier patient, à 1+ à 48h et à 2+ à 96h pour le deuxième patient. Dans les 2 cas, le test au produit désinfectant, qui n’a pu être effectué qu’en semi-ouvert après une forte dilution (1 % dans l’eau) du fait de son pH, est resté négatif en lecture retardée à 48 et 96h.
Conclusion |
La survenue de ces 2 cas au sein d’une même entreprise suggère une possible défaillance des mesures de prévention visant à limiter l’exposition cutanée et donc le risque de sensibilisation des salariés à cet allergène à haut potentiel de sensibilisation.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Allergie, Dermatose, Extincteur, Benzisothiazolinone
Plan
Vol 85 - N° 2-3
Article 102575- mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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