Naissances vivantes après cancer du sein parmi les femmes désirant un enfant - 10/05/24
Live birth rates after breast cancer among women who desired a child
Résumé |
Introduction |
En France, le cancer du sein est le plus fréquent chez les femmes de moins de 40 ans. Trente-huit à 70 % des femmes n’ont pas réalisé leur projet parental au diagnostic. La gonadotoxicité des traitements et le déclin physiologique folliculaire peuvent devenir un obstacle.
Méthode |
Trois cent quatre-vingt-six patientes traitées au Centre Georges-François-Leclerc à Dijon pour un cancer du sein entre janvier 2011 et décembre 2018 ont été identifiées. Cent quatre-vingt-douze patientes âgées de moins de 39 ans répondaient aux critères d’inclusion. Nous avons exclu les cancers métastatiques, in situ et les patientes enceintes au diagnostic. Au total, 124 patientes ont rempli un autoquestionnaire. Les données ont été recueillies dans les dossiers médicaux. L’objectif principal de cette étude était le taux de naissances vivantes.
Résultats |
Parmi les femmes qui souhaitaient avoir un enfant après un cancer du sein, le taux de naissances vivantes était de 36,2 % (21/58). Les grossesses obtenues étaient spontanées pour 90,5 % d’entre elles. Aucun facteur n’a été significativement associé à l’absence de naissance. La fertilité a été préservée par cryoconservation d’ovocytes chez 13,8 % des patientes (17/124). Le délai médian de conception chez les patientes ayant reçu une chimiothérapie était de huit mois [1,0–60,0] contre deux mois [1,0–7,0] chez les femmes n’en ayant pas eu.
Discussion |
Le taux de naissances vivantes après un cancer du sein permet d’être rassurant. Cependant, l’émergence de nouveaux protocoles de chimiothérapie dont les conséquences sur la gonadotoxicité à long terme sont encore mal connues, nécessite d’autres études et incite à promouvoir la préservation de la fertilité comme mesure de précaution.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
In France, the breast cancer is the most common cancer among women under the age of 40. From 38 to 70% of women have not fulfilled their parental plans at the time of diagnosis. The gonadotoxicity of the treatments and the follicular physiological decline linked to age can become an obstacle to this project.
Methods |
Among the patients, 386 were treated for breast cancer at the Centre Georges-François-Leclerc in Dijon between January 2011 and December 2018 were identified. 192 patients aged under 39 met the inclusion criteria. We excluded metastatic cancers, cancer in situ and pregnant patients at diagnosis. A total of 124 patients agreed to participate in the study. The included patients filled out a self-questionnaire. Data were collected from the patient's electronic medical. The primary endpoint of this study was the live birth rate.
Result |
Among women who desired a child after breast cancer, the overall rate of live births was 36.2 % (21/58). Most achieved pregnancies were spontaneous (90.5 %). No factor was significantly associated with the absence of obtaining birth. Fertility was preserved by oocyte cryopreservation in 13.8 % of patients (17/124). The median time to conception in patients who received chemotherapy was 8 months [1.0–60.0] vs 2 months [1.0–7.0] in women who did not receive chemotherapy.
Discussion |
The non-negligible proportion of live births following spontaneous pregnancy after breast cancer allows us to be reassuring for patients. However, the emergence of new chemotherapy protocols whose consequences on long-term gonadotoxicity are still not well known requires further studies and prompts the promotion of fertility preservation as a precautionary measure.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer du sein, Naissances vivantes, Fertilité
Keywords : Breast cancer, Live birth, Fertility
Plan
Vol 111 - N° 5
P. 463-472 - mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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