Prise en charge des anévrismes intracrâniens non rompus. Enquête de pratique des équipes neurochirurgicales et neuroradiologiques françaises - 03/06/08
Résumé |
Introduction |
L’absence de consensus sur la prise en charge des anévrismes intracrâniens non rompus (ANR) se traduit par des pratiques différentes que ce travail se propose d’analyser.
Méthode |
Un questionnaire sur la prise en charge des anévrismes intracrâniens non rompus a été adressé par mail aux neuroradiologues (NR) et neurochirurgiens (NC) français. Dix-huit réponses de NC correspondant à 17 équipes et 23 réponses de NR correspondant à 19 équipes ont été analysées.
Résultats |
Pour la décision de traitement, environ trois quarts des NR et NC tiennent compte de l’âge du patient et tous sauf un prennent en compte la morphologie de l’anévrisme, notamment la taille et le collet. La localisation anévrismale est un facteur important pour 61 % des NR et 40 % des NC. L’information au patient, sur le risque de rupture anévrismale et sur le risque du traitement, est systématique, au minimum orale, parfois orale et écrite. Le suivi après traitement par les NR est le plus souvent assuré par une angiographie et des angio-MR (ARM) pendant au moins cinq ans et parfois à vie (22 %). Le suivi après chirurgie est effectué principalement en angiographie pendant une période toujours limitée, variant le plus souvent entre cinq et dix ans. Le suivi des ANR non traités est réalisé essentiellement par ARM ou angioscanner durant une période variable. Cette durée est longue voire illimitée pour la plupart des NR, en revanche, elle est plus difficile à préciser pour les NC puisqu’elle est indéterminée dans 28 % des cas et qu’aucune réponse n’est donnée dans 33 % des cas. Après un premier examen de dépistage négatif, 44 % des NC et 61 % des NR proposent un suivi.
Conclusion |
Les différences de pratique révélées par cette enquête incitent à initier un travail multidisciplinaire visant à harmoniser ces pratiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
The lack of consensus in the management of unruptured intracranial aneurysms (UIA) has resulted in a variety of different clinical practices. The aim of this study is to analyze these different practices.
Methods |
A questionnaire concerning the management of UIA was mailed out to French neurosurgeons (NS) and neuroradiologists (NR). Eighteen responses from 17 teams of NS and 23 responses from 19 teams of NR were included in our analysis.
Results |
In making a therapeutic decision, about three-quarters of both NR and NS take into account the age of the patient and all of our responders except one consider the aneurysmʼs morphology, especially its size and neck structure. Pinpointing the location of the aneurysm is an important factor for 61% of NR and 40% of NS. Information concerning the risk of aneurysm rupture and the risks of treatment is routinely given to the patient orally and, sometimes, in writing. The follow-up of UIA treated by NR usually consists of one X-ray angiography and several MR angiographic (MRA) films taken over a period of at least five years and, sometimes, for the rest of the patientʼs life (22%). The follow-up after surgical treatment mainly comprises X-ray angiography for a limited period of time—usually from five to ten years. The follow-up of untreated aneurysms is usually by either MRA or angioCT. For most NR, the duration of follow-up is long and, sometimes, unlimited. For NS, the duration is more difficult to pinpoint: the response was indeterminate in 28 and 33% gave no response at all. If the first screening tests negative, 44% of NS and 61% of NR propose a repeat screening.
Conclusion |
Given the differences in the management of UIA as revealed by this survey, a multidisciplinary approach that combines the various clinical practices may be the best way forward.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anévrisme intracrânien non rompu, Traitement endovasculaire, Chirurgie
Keywords : Unruptured intracranial aneurysm, Endovascular treatment, Surgery
Plan
Cette enquête a été réalisée sous l’égide de la SFNR et de la SFNC et présentée le 28 mars 2007 lors de la session commune SFNR, SFNC et SFNV des 9es journées de neuroradiologie de langue française. |
Vol 35 - N° 2
P. 90-98 - mai 2008 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.