Étudier conjointement l’isolement, la contention mécanique et la contention chimique : étude pilote dans trois établissements psychiatriques français - 09/05/24
Joint study of seclusion, mechanical restraint and chemical restraint: Pilot study in three French psychiatric hospitals

l’équipe PLAID-Care1
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Les services de psychiatrie qui ne recourent qu’exceptionnellement à l’isolement et la contention mécanique peuvent être soupçonnés de recourir à la « contention chimique ». Cependant, face à ces services, l’hypothèse d’une diminution du niveau général de contrainte peut également être formulée. Préalablement à une recherche d’ampleur visant à tester ces hypothèses, la présente étude vise à tester les indicateurs permettant de définir des hauts niveaux de recours à ces mesures et un échantillon pertinent. L’étude a été déployée dans trois établissements auprès des patients hospitalisés sur une semaine donnée, à savoir 254 patients. Cinq pour cent des patients de l’échantillon ont fait l’objet d’une mesure d’isolement et 2 % d’une mesure de contention. Les hautes doses ont concerné 13 % des patients (en comptant les traitements si besoin) et 9 % des patients (en les excluant). Ces données sont inférieures aux données de la littérature et aux moyennes nationales. Des différences apparaissent cependant entre les centres, l’un d’eux affichant, pour les trois mesures des pourcentages plus élevés que les deux autres. Cette étude confirme la faisabilité d’étudier conjointement les trois mesures, la pertinence des indicateurs utilisés et les possibilités d’extraction des données. Cependant, la semaine étudiée ne paraissant pas le reflet de ce qui s’observe sur l’ensemble de l’année en matière d’isolement et de contention, il serait opportun de multiplier les semaines d’observation, voire d’évaluer en continu les pratiques de prescription. Les futures études devront aussi inclure un nombre plus important de centres et inclure également des études de cas, permettant d’approcher plus finement les pratiques d’administration en rapport avec celles de prescriptions.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Psychiatric wards that only exceptionally use isolation and mechanical restraint may be suspected of using “chemical restraint”. However, in the case of these services, the hypothesis of a reduction in the general level of restraint can also be formulated. Prior to a comprehensive study to test these hypotheses, the current research aims to assess indicators which define high levels of the use of these measures and a relevant sample. The study was conducted in three facilities with 254 hospitalized patients over a week. Five per cent experienced isolation, 2% mechanical restraint, and 13% received high doses of medication (including “as needed” treatments). These figures are below literature data and national averages. Variances exist among centers, with one showing higher percentages for all three measures. While confirming the feasibility of studying these measures together, the study suggests the need for longer observations and continuous evaluation of prescription practices to better reflect yearly isolation and restraint trends. Future studies should involve more centers and include case studies for a nuanced understanding of administration practices in relation to prescriptions.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Service hospitalier de psychiatrie, Neuroleptiques, Études de faisabilité, Contention mécanique et isolement, Coercition
Keywords : Psychiatric Department Hospital, Antipsychotic agents, Feasibility studies, Restraint and seclusion, Coercion
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?