Aphtes et aphtoses - 02/05/24
Résumé |
L'aphte est l'étiologie la plus fréquente d'ulcération muqueuse, habituellement buccale, plus rarement génitale. Le caractère récidivant des aphtes (au moins trois poussées par an) définit une aphtose, classée comme simple ou complexe selon son degré de sévérité. Dans la grande majorité des cas, l'aphtose est primaire (idiopathique) en lien avec une réponse immunitaire pro-inflammatoire d'étiologie plurifactorielle. Rarement, l'aphtose est secondaire à une étiologie spécifique (médicament, maladie systémique, carences, syndromes auto-inflammatoires, etc.), ce qui justifie la réalisation d'un bilan étiologique devant une aphtose. La prise en charge d'une aphtose primaire consiste à corriger les facteurs prédisposant aux poussées, proposer un traitement symptomatique des poussées et, selon les cas, un traitement préventif des poussées. Le traitement symptomatique de première intention des poussées repose sur les corticoïdes locaux, complétés par des traitements topiques d'appoint (antiseptiques, anesthésiques, sucralfate, acide hyaluronique, etc.). Une poussée sévère peut être traitée par corticoïdes intralésionnels, corticothérapie orale, thalidomide, voire traitements physiques par laser. En France, le traitement préventif de première intention est la colchicine, bien qu'il n'y ait que très peu de preuves de son efficacité. En deuxième intention, de nombreuses autres molécules sont rapportées, sans qu'il y ait de recommandation de hiérarchisation. Le thalidomide est à ce jour le traitement préventif le plus efficace, mais son utilisation est limitée par sa toxicité. L'aprémilast, dont l'efficacité a été démontrée dans les aphtoses de la maladie de Behçet, est en cours d'évaluation dans l'aphtose primaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Aphte, Aphtose, Muqueuse, Ulcération orale
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