Introduction à une pulsion du mouvement à partir de « L’esquisse d’une Psychologie » de S. Freud. Le cas des mouvements autistiques - 24/03/24
Introduction to a movement drive based on S. Freud's “Project for a Scientific Psychology”. The case of autistic movements
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Résumé |
Objectif |
Cet article vise à repérer la fonction psychique de ces mouvements nommés : errance, déambulation, vagabondage, jusqu’à l’agitation motrice qui anime certains patients. Ces considérations, ayant intéressé les premiers aliénistes, demeurent une actualité de la psychopathologie contemporaine, de la clinique de l’hyperactivité à celle de l’autisme qui nous intéressera particulièrement ici. Nous proposerons alors, à partir du concept psychanalytique de pulsion, un modèle économique menant du corps à la psyché, modèle d’une pulsion du mouvement opérant dans la clinique.
Méthode |
Pour ce faire, nous croiserons les données issues d’une étude épistémologique concernant l’hypothèse d’une pulsion motrice ; hypothèse partagée par Jean Bergès, Jean-Marie Forget, Marie Couvert ou encore Marie-Christine Laznik qui questionnera le lien entre mouvement, motricité et douleur. À la croisée donc, de la clinique de l’hyperactivité et de l’autisme. L’étude approfondie de l’Esquisse, nous permettra d’identifier, dans cet écrit pré-psychanalytique de Freud, l’intérêt particulier de ce dernier concernant la question, non pas de la motricité mais du mouvement, Bewegung, dans la version originale du texte.
Résultats |
Nous ferons alors apparaître les articulations que fait Freud entre le mouvement et la structuration psychique. Soit, à l’aube de la rencontre entre l’infans et son environnement. À partir de là, il sera dès lors possible de décliner le modèle d’une pulsion du mouvement ainsi que ses effets structurants : sur le corps, de l’agitation motrice à l’agir adéquat, et sur le psychisme par la construction d’espaces singuliers. Modèle théorique à partir duquel nous proposerons de situer les phénomènes que nous nommerons « marche continue » dans la clinique de l’autisme.
Discussion |
Nous discuterons alors de la possibilité ou non, pour chaque sujet, de se mouvoir dans cet espace produit par la structure, soit dit autrement, de la possibilité d’une clinique différentielle à partir de la question du mouvement et du traitement de l’espace.
Conclusion |
Si la pulsion du mouvement trouve sa cohérence dans les écrits psychanalytiques, et ce dès leur origine, ce concept s’avère opérant pour penser la clinique du sujet en souffrance et proposer des modalités d’accompagnement tenant compte de cette articulation entre corps, psychisme et espace.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Aim |
The aim of this article is to identify the psychic function of those movements referred to as “wandering and roaming including the motor agitation that certain patients are presenting.” These considerations, which interested the first alienists, are still relevant in contemporary psychopathology, in particular regarding hyperactivity in autism, which will be our main focus. Based on the psychoanalytical concept of the drive, we propose an economic model leading from the body to the psyche, a model of the movement drive operating in clinical psychology.
Method |
For this purpose, we will combine data from an epistemological study of the movement drive hypothesis with research on hyperactivity (Jean Bergès, Jean-Marie Forget) and autism (Marie Couvert or Marie Christine Laznik). An in-depth study of one of Freud's pre-psychoanalytical texts will enable us to identify Freud's special interest in the question of movement (Bewegung) rather than motor skills, and its effects on the psychic structuring of the new-born child at the dawn of its encounter with its environment.
Results |
It will then be possible to develop a model of a movement drive and its structuring effects: on the body, from motor agitation to the appropriate action, and on the psyche by the construction of the subject's own singular spaces. On the basis of this theoretical model, we will identify what we call “continuous walking” in autistic subjects.
Discussion |
We will then discuss whether or not each individual/human subject is able to move within the space produced by the structure; in other words, the possibility of a differential diagnosis based on the question of movement and the appropriation of space.
Conclusion |
The movement drive finds coherence in psychoanalytical writings, and proves to be effective for thinking about the support of the suffering individual/human subject, taking into account the articulation between body, psyche, and space.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Mouvement, Motricité, Pulsion, Autisme, Espace, Déambulation, Errance, Psychanalyse
Keywords : Movement, Motor skills, Drive, Autism, Space, Wandering, Psychoanalysis
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