Malgré les bénéfices incontestables de la pratique d’activité physique au cours et au décours des traitements en oncologie, celle-ci n’est pas toujours entreprise et/ou maintenue par les patients. Le but de l’étude est d’identifier, de décrire et de comprendre les barrières et les facilitateurs à la pratique d’activité physique chez les adultes arrivant en fin de traitement d’un cancer solide, en situation de précarité, vivant en Seine-Saint-Denis.

L’étude est menée selon une méthode qualitative phénoménologique par entretiens semi-dirigés auprès de 23 personnes pendant et après les traitements.

Les différents environnements décrits par le modèle socio-écologique (micro, méso, macro) influencent le comportement d’activité physique des patients. Trois facilitateurs principaux sont mis en lumière : le bénéfice perçu de l’activité physique sur la santé, le soutien social, l’aménagement territorial. Trois barrières sont identifiables : (1) les troubles physiques et psychologiques en lien ou non avec la maladie et ses traitements, (2) la situation de précarité, les contraintes organisationnelles, l’environnement social peu favorable, (3) le manque de coordination, d’informations précises et d’orientation adaptées et réalistes vers les offres d’activité physique.

Diverses représentations, combinaison de facteurs, expériences vécues sont décrites. L’engagement et le maintien d’une activité physique pérenne des personnes atteintes de cancer sont complexes et nécessitent d’agir sur l’ensemble des facteurs socio-écologiques, de façon pluridisciplinaire.

Despite the undeniable benefits of physical activity during and beyond cancer treatments, patients do not always undertake and/or maintain it. The aim of the study is to identify, describe and understand the barriers and facilitators of physical activity practice among adults arriving at the end of treatment for solid cancer, in precarious situations, living in Seine-Saint-Denis.

The study was conducted using a descriptive qualitative phenomenological method involving semi-directed interviews with 23 participants during and beyond cancer.

Multiple-level factors (micro, meso, macro) are involved in active behavior of patients. Three main facilitators were identified: perceived benefit, social support, and urban planning. Three barriers are identified: (1) physical and psychological disorders whether or not related to cancer and its treatment, (2) precariousness, organizational constraints, unfavorable social environment, (3) lack of coordination, lack of accurate and appropriate information, lack of realistic referral to physical activity offers.

A diversity of representations, combinations of factors, and experiences are described. Getting people with cancer to engage in and maintain long-term physical activity is a complex task, requiring multidisciplinary action on all socio-ecological factors.