La chirurgie plastique du gland et du scrotum peut être utilisée lors d'indications variées : séquelles de traumatismes, malformations congénitales, ou pathologies tumorales nécessitant une exérèse partielle ou totale. Les nombreuses techniques de reconstructions possibles peuvent inclure la greffe de peau, la plastie locale, la microchirurgie, ou l'utilisation de lambeaux tissulaires. L'objectif principal est d'améliorer la qualité de vie des patients, en restaurant l'intégrité structurelle, l'apparence esthétique, la sensation tactile et la fonctionnalité. La reconstruction doit tenir compte des aspects psychologiques et sexuels, en mettant l'accent sur la satisfaction globale du patient. Les demandes de prise en charge chirurgicale à visée cosmétique des organes génitaux sont en plein essor en France. Cette augmentation de la demande est essentiellement liée à des phénomènes sociétaux et à une notion de norme difficilement évaluable. Les doléances sont le plus souvent liées à une augmentation du volume du gland, l'obtention d'un scrotum ferme ou au contraire moins « ridé ». Ces demandes doivent être écoutées et identifiées de manière précise afin de répondre au mieux à la gêne du patient, et parfois une évaluation psychosexologique doit être évoquée avant toute prise en charge. Néanmoins, le manque de données scientifiques établies ne permet pas de standardiser ces prises en charge purement cosmétiques ni de pouvoir affirmer la supériorité et l'innocuité des différentes techniques proposées au patient.