VigiCare, l'intelligence artificielle au service du pilotage de la qualité des soins chirurgicaux - 12/03/24
Résumé |
Introduction |
Les chirurgies majeures se compliquent dans près de 30 % des cas. Ces complications multiplient par 2 à 3 la durée du séjour, réduisent la survie globale et augmentent l'incidence des réhospitalisations tout en générant des dépenses supplémentaires. Une étude multicentrique française récente (155 000 patients de chirurgie digestive) met en évidence une réduction >7,5 % des complications majeures (décès, séjour en soins intensifs, réintervention et complications sévères) par la mise en place d'un outil de monitoring des complications pour l'amélioration de la qualité des soins.
Objectif |
Identifier les procédures impliquées dans l'apparition de ces complications majeures afin d'actionner la mise en place de mesures correctrices permettant d'améliorer la qualité des soins.
Méthodes |
Prédiction - A l'aide de méthodes de « machine learning » interprétables supervisées et non supervisées. Pour certaines étapes de sélection de variables (« feature engineering »), des étapes de clustering non supervisées sont menées afin de prédire des outcomes d'intérêt (complications, mortalité intra hospitalière, à six mois, un an) sur la base des actes effectués. Ces clusters permettent de dégager des groupes d'actes et/ou de diagnostics principaux corrélés dans l'espace des paramètres considérés.
Impact - Afin de déterminer l'effet de VigiCare sur un/des outcomes d'intérêt, des méthodes d'inférence causale seront utilisées (panel data, différence-en-différences, variable instrumentale).
Résultats |
Le concept a été validé avec le service de chirurgie digestive de Saint−Antoine et un « dashboard » y est mis en place depuis septembre. Les analyses de prédiction sur les données à M6 2023 mettent en évidence un taux de complication <6 % par rapport au taux prédit à M7 à case-mix de patients normalisé. Cette baisse est notamment due à une meilleure performance sur les actes de chirurgie sus-mésocoliques (taux de complication <68 % par rapport à la prédiction). Ce « dashboard » va être diffusé au service d'urologie de la Pitié-Salpétrière puis sur le GHU Sorbonne Université. Les résultats seront présentés à la conférence. Une mesure d'impact sera faite en décembre 2024.
Conclusion |
Les données PMSI pourraient permettre l'analyse des complications et ainsi aider à améliorer la qualité des soins en chirurgie, en adéquation avec les nouveaux décrets de chirurgie (n° 2022-1766).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Dashboard, PMSI, Chirurgie, Complications, Prévention
Vol 72 - N° S1
Article 202296- mars 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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