Sédation en réanimation par halogénés - 06/03/24
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Résumé |
L'usage d'anesthésiques volatils, tels que l'isoflurane et le sévoflurane pour la sédation en réanimation, suscite un intérêt croissant. Ces agents rapides d'action et d'élimination permettent une sédation légère à profonde, s'intégrant bien dans les protocoles actuels d'analgésie-sédation et pouvant être facilitée par la mesure de la fraction expirée de l'anesthésique. L'administration est assurée par des dispositifs spécifiques, qui recyclent 90 % des agents expirés pour le prochain cycle respiratoire, le reste devant être capturé au niveau de systèmes dédiés. Le sévoflurane est principalement utilisé dans la plupart des pays, mais l'isoflurane a été récemment approuvé officiellement dans de nombreux pays pour la sédation des patients adultes recevant une ventilation mécanique invasive en soins critiques. Actuellement, les indications principales de l'utilisation des halogénés en réanimation sont l'échec de la sédation par voie intraveineuse, l'asthme ou le bronchospasme sévères, l'état de mal épileptique réfractaire ou le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Les contre-indications concernent les patients ayant des antécédents d'hyperthermie maligne, une sensibilité aux agents volatils ou un risque d'augmentation de la pression intracrânienne. L'utilisation des halogénés pour la sédation en réanimation a été associée à des temps de réveil et d'extubation plus courts qu'avec le midazolam ou le propofol. Néanmoins, cette stratégie de sédation requiert des équipements spécialisés et une formation spécifique. Elle ne comporte pas de risque d'exposition pour le personnel soignant en cas d'utilisation appropriée, qui doit s'intégrer dans les mesures actuelles de réduction de l'impact environnemental. Des travaux de recherche et d'évaluation médico-économique restent nécessaires pour préciser l'intérêt clinique des halogénés comme stratégie de sédation de première ligne ou dans certaines circonstances pathologiques, telles le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) ou l'arrêt cardiaque récupéré.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Anesthésiques inhalés, Sédation, Réanimation
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