Prise en charge chirurgicale des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin : traitement chirurgical de la maladie de Crohn - 29/02/24
Résumé |
La prise en charge de la maladie de Crohn est multidisciplinaire et doit être discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). Cette RCP doit faire intervenir, entre autres, un chirurgien référent des maladies inflammatoires de l'intestin. La place de la chirurgie a considérablement évolué, ces dernières années, en raison du développement de nouveaux traitements médicaux efficaces. En dix ans, le taux de patients opérés au moins une fois dans leur vie est passé de 60 à 30 %. Les indications chirurgicales sont principalement constituées par les formes sténosantes résistant au traitement médical (50-60 %) et des formes perforantes (35-45 %). Des cohortes prospectives françaises ont permis de préciser chez quels patients un traitement médical pouvait être proposé en première intention dans ces deux indications, affinant ainsi les indications chirurgicales. Enfin, les formes inflammatoires pures avec atteinte unique et limitée constituent une indication récente à la chirurgie comme voie alternative aux anti-TNF. La résection iléocæcale est l'intervention la plus couramment réalisée, du fait d'une atteinte prévalente de la dernière anse iléale. Cependant, il faut retenir que, contrairement au principe de standardisation de la chirurgie pour rectocolite hémorragique, la maladie de Crohn est associée à une chirurgie « sur mesure », en termes de type et de longueur de résection. Les deux grands principes de cette chirurgie sont l'épargne intestinale (i.e. la résection limitée aux lésions macroscopiques symptomatiques, sans marge) et l'abord mini-invasif. L'indication d'anastomose d'emblée ou de stomie temporaire est établie selon l'association de facteurs de risque bien identifiés. La stricturoplastie est une voie alternative à la résection intestinale des formes sténosantes. Son indication se discute lorsque la résection fait courir le risque d'un syndrome d'intestin grêle court (lésions multiples/diffuses ou récidive itérative). Enfin, dans les formes à « haut risque » (dénutrition, formes sténosantes ou perforantes, corticothérapie), une optimisation préopératoire nutritionnelle est indiquée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : MICI, Crohn, Chirurgie, Laparocopie, Résection iléocæcale
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