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État des lieux de la pratique de l’IRM pelvienne pour le dépistage, le diagnostic et le suivi de l’endométriose en France - 24/02/24

Overview of pelvic MRI for endometriosis in France

Doi : 10.1016/j.femme.2023.10.001 
Blandine Hamet a, , Pascal Rousset b, Isabelle Thomassin-Naggara c, Corinne Balleyguier d, Nicolas Laurent a, Thibault Poclet a, Marc Bazot c, Édouard Poncelet a
a Service imagerie de la femme, centre hospitalier de Valenciennes, avenue Désandrouin, 59322 Valenciennes cedex, France 
b Service de radiologie, centre hospitalier Lyon Sud, hospices civils de Lyon, 69495 Pierre-Bénite, France 
c Service de radiologie, CHU de Tenon, 4, rue de la Chine, 75020 Paris, France 
d Service de radiologie, institut Gustave-Roussy, 94800 Villejuif, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

En 2017, la Société européenne de radiologie urogénitale (European Society of Urogenital Radiology, ESUR) et la Haute Autorité de santé (HAS) ont émis des recommandations sur le protocole optimal d’IRM et les critères pour le diagnostic de l’endométriose pelvienne. Il n’existe pas, à ce jour, d’étude évaluant les pratiques radiologiques en France pour le dépistage et le diagnostic de l’endométriose. Nous avons mené une enquête d’évaluation des pratiques professionnelles sous l’égide de la Société d’imagerie de la femme (Sifem) afin d’évaluer : (i) le type de préparation réalisée dans le cadre d’une IRM pour le dépistage, le diagnostic ou le suivi d’une endométriose ; (ii) le type de séquences réalisées ; et (iii) l’utilisation d’un compte rendu type et les informations mentionnées par les radiologues.

Matériels et méthode

Il s’agit d’une enquête nationale réalisée sous la forme d’une évaluation des pratiques professionnelles, au moyen d’un questionnaire de 46 questions.

Résultats

En tout, 180 radiologues ont répondu à l’étude. La majorité des répondants était spécialisés en endométriose (n=124, soit 69 %) et réalisait au moins une IRM pelvienne hebdomadaire pour explorer une suspicion d’endométriose (n=154, soit 86 %). Seuls 101 radiologues (56 %) avaient connaissance des recommandations du protocole d’IRM de l’ESUR et 49 % utilisaient un compte rendu standardisé. Une préparation digestive était prescrite par 76 % (n=137) et une réplétion vésicale étaient demandées par 55 % (n=100) des radiologues répondant à l’étude. Les répondants réalisaient un balisage vaginal dans 59 % des cas (n=106) et un balisage rectal dans 32 % (n=57) des cas. Les antipéristaltiques étaient administrés pour 83 % (n=150) des radiologues. Tous les radiologues réalisaient des séquences T2 et T1 sans et avec suppression du signal de la graisse. Seize pour cent (n=28) des radiologues effectuaient des séquences de type HASTE ou SSFSE pour évaluer le péristaltisme utérin. Une séquence T1 tardive après injection de gadolinium était réalisée dans 10 % des cas (n=18).

Conclusion

Cette étude a permis de décrire à l’échelle nationale les pratiques des radiologues en IRM en France pour le diagnostic de l’endométriose. Elles retrouvent certaines disparités entre les recommandations de l’ESUR ainsi que celle de l’HAS et la pratique quotidienne, notamment la réplétion vésicale et la réalisation de séquences de péristaltisme utérin, mais elle atteste aussi que les radiologues appliquent progressivement ces recommandations sur certains points tels que la préparation digestive des patientes.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Introduction

In 2017, the European Society of Urogenital Radiology (ESUR) and the French National Authority for Health (HAS) issued recommendations on the optimal MRI protocol and criteria for the diagnosis of pelvic endometriosis. To date, there has been no study evaluating radiological practices in France for screening and diagnosing endometriosis. We conducted a survey to evaluate professional practices recommended by the Société d’imagerie de la femme (Sifem) in order to assess: (i) the type of preparation performed as part of an MRI scan for the screening, diagnosis or follow-up of endometriosis; (ii) the type of sequences performed; and (iii) the use of a standard report and the information mentioned by radiologists.

Materials and method

This was a national survey carried out in the form of a professional practice assessment with a 46 questions questionnaire.

Results

A total of 180 radiologists responded to the study. The majority of radiologists were specialised in endometriosis (n=124; 69%) and performed at least one pelvic MRI on a weekly basis for suspected endometriosis (n=154; 86%). Only 101 radiologists (56%) were aware of the ESUR MRI protocol recommendations and 49% used a standardised report. Digestive preparation was prescribed by 76% (n=137) and bladder repletion was requested by 55% (n=100) of radiologists responding to the study. Vaginal opacification was performed in 59% of cases (n=106) and rectal opacification in 32% (n=57) of cases. Antiperistalsis medication was administered in 83% (n=150) of radiologists. All radiologists performed T2 and T1 sequences with and without fat suppression. Sixteen percent (n=28) of the radiologists performed uterine HASTE or SSFSE type sequences to assess uterine peristalsis. An axial T1 sequence after gadolinium injection was performed in 10% of cases (n=18).

Conclusion

This study provided a nationwide description of the practices of MRI radiologists in France in the context of MRI diagnosis of endometriosis. It revealed certain disparities between the ESUR and HAS recommendations and day-to-day practice, particularly with regards to bladder repletion and uterine peristalsis sequences, but also showed that radiologists are gradually applying these recommendations on certain points, such as digestive preparation of patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Endométriose, IRM, Protocole, Évaluation des pratiques professionnelles

Keywords : Endometriosis, MRI, Protocol, Assessment of professional practices


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