Prise en charge de multiples anévrismes de l’artère splénique chez une jeune de 28 ans - 23/02/24
Résumé |
Introduction et objectifs |
L'anévrisme de l’artère splénique (AAS) reste une pathologie rare, bien qu’il soit considéré comme le troisième site le plus fréquent pour les anévrismes intra-abdominaux, après les anévrismes aortiques et iliaques. Le plus souvent asymptomatique, son diagnostic est difficile en raison de la nature non spécifique de la présentation clinique. Il est quatre fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. La taille des AAS dépasse rarement 3cm. Dans l’une des plus grandes séries publiées à ce jour, le diamètre moyen des AAS non rompus était de 2,2cm, tandis que les AAS rompus avaient un diamètre moyen de 3,1cm.
Méthodologie |
Patiente âgée de 28 ans, G4P3 qui présentait depuis 3 mois des douleurs abdominales paroxystiques au niveau de l’hypocondre gauche, traitée médicalement et vu la persistance de la symptomatologie et l’apparition de syndrome dyspeptique, un angioscanner a révélé la présence d’une double dilatation sacciforme de l’artère splénique au niveau de la branche distale polaire supérieure et inférieure.
Résultats |
Geste fait : une ligature+mise à plat des 2 anévrismes avec une splénectomie vu que les 2 anévrismes étaient en intra-hilaire.
Discussion |
Les véritables anévrismes de l’artère splénique (AAS) sont une pathologie rare. Cependant, 60 % de tous les AAV se produisent dans l’artère splénique. Cette artère est considérée comme anévrismale lorsque son diamètre dépasse 1cm. Les AAS sont plus fréquents chez les femmes, mais les hommes sont plus susceptibles d’avoir une rupture. Ce risque augmente si la taille de l’AAS dépasse 2cm. La localisation la plus fréquente est le tiers distal de l’artère splénique.
Conclusion |
La prise en charge des AAS n’est pas consensuelle. L’angioscanner et l’angiographie cœliomésentérique sont d’un grand apport diagnostique et thérapeutique grâce à la multiplication et au perfectionnement des différentes techniques d’imagerie Cette situation est d’évolution incertaine. Le pronostic dépend de la rapidité de la prise en charge. Ils sont potentiellement mortels en cas de rupture et nécessitent ainsi un traitement préventif adapté dans certaines situations. Ce traitement doit être proposé pour un anévrisme de plus de 20mm de diamètre ou étant évolutif. L’attitude chirurgicale est à envisager en cas d’échec d’embolisation ou de rupture avec hémorragie active. Elle diffère selon le siège de l’anévrisme : résection-anastomose dans le tiers proximal, exclusion par ligature dans le tiers moyen et splénectomie emportant l’anévrisme dans le tiers distal.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anévrisme, Artère splénique
Plan
Vol 49 - N° 1
P. 51 - mars 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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