Prevalence of hepatitis C, hepatitis B and HIV and their therapeutic management in a French public psychiatric hospital - 17/02/24
Prévalence de l’hépatite C, de l’hépatite B et du VIH et leur prise en charge thérapeutique dans un hôpital psychiatrique publique français

Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Abstract |
Introduction |
Several studies suggest that the prevalence of hepatitis C, hepatitis B and HIV are higher in psychiatric patients than in the general population; however, few French studies have been published. The aims of this study were to determine the seroprevalence of the three viruses, describe the profile of infected patients and evaluate the initiation of antiviral treatment in a population of patients hospitalized in a psychiatric hospital.
Method |
Between January and October 2020, screening for hepatitis C virus, hepatitis B virus and HIV was systematically offered to all patients admitted to the intersectoral reception and orientation unit of a psychiatric hospital. If serology was positive, viral load was automatically determined from the same blood sample. As direct-acting antivirals (DAAs) are not financed “in addition” to hospital charges, it was decided a priori to start treatment for HCV immediately before discharge.
Results |
Between January 7 and October 1, 2020, 407 patients accepted screening. Of these patients, 17 (4.2%; 95% CI: 2.2–6.1%) were anti-HCV positive and two were anti-HIV+/anti-HCV− (0.49%). HCV RNA was detectable in 9/17 anti-HCV+ patients, with a prevalence of infection of 2.2% (CI: 0.8–3.6%). Drug use was identified in 16 anti-HCV+ patients (94%), ten with active drug use. Of the nine viraemic patients, only four received a prescription for DAA treatment at the end of hospitalization, and only one was followed up by his general practitioner with the confirmation of virological cure three months after treatment cessation. No patient tested positive for hepatitis B surface antigen, but 3% had serological markers indicating HBV past infection. The anti-HBV vaccination coverage rate was only 39% in the entire population and only 41% for patients with a history of drug use.
Conclusion |
Our study confirms that the prevalence of HCV infection is significantly higher in the psychiatric population than in the general population. By far, the main risk factor for HCV infection is drug use. This justifies the systematic performance of regular screening in this population. The way in which DAAs are financed in psychiatric hospitals seems to be a major obstacle to the initiation of treatment for chronic HCV infection during hospitalization and therefore to the elimination of HCV infection in the psychiatric population.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
Plusieurs études suggèrent que les prévalences de l’hépatite C, de l’hépatite B et du VIH sont plus élevées chez les patients psychiatriques que dans la population générale ; cependant, peu d’études françaises ont été publiées. Les objectifs de cette étude étaient de déterminer les séroprévalences de ces trois virus, de décrire le profil des patients infectés et d’évaluer l’initiation du traitement antiviral dans une population de patients hospitalisés en psychiatrie.
Méthode |
Entre janvier et octobre 2020, un dépistage du virus de l’hépatite C (VHC), du virus de l’hépatite B (VHB) et du VIH a été systématiquement proposé à tous les patients admis à l’unité intersectorielle d’accueil et d’orientation d’un hôpital psychiatrique. En cas de sérologie positive, la charge virale était automatiquement déterminée à partir du même prélèvement sanguin. Les antiviraux d’action directe (AAD) n’étant pas financés « en sus » des frais d’hospitalisation, il a été décidé a priori de débuter le traitement du VHC immédiatement avant la sortie.
Résultats |
Entre le 7 janvier et le 1er octobre 2020, 407 patients ont accepté le dépistage. Parmi ces patients, 17 (4,2 % ; 95 % IC : 2,2–6,1 %) étaient anti-VHC positifs et deux étaient anti-VIH+/anti-VHC− (0,49 %). L’ARN du VHC était détectable chez neuf patients sur 17 anti-VHC+, avec une prévalence de l’infection de 2,2 % (IC : 0,8–3,6 %). Un usage de drogues a été retrouvé chez 16 patients anti-VHC+ (94 %), dont 10 avec un usage actif. Parmi les neuf patients virémiques, seuls quatre ont reçu une prescription pour un traitement AAD à la fin de l’hospitalisation, et un seul a été suivi par son médecin généraliste avec la confirmation d’une guérison virologique trois mois après l’arrêt du traitement. Aucun patient n’a été testé positif à l’antigène de surface de l’hépatite B, mais 3 % avaient des marqueurs sérologiques indiquant une infection passée par le VHB. Le taux de couverture vaccinale anti-VHB n’était que de 39 % dans l’ensemble de la population et de 41 % pour les patients ayant des antécédents de toxicomanie.
Conclusion |
Notre étude confirme que la prévalence de l’infection par le VHC est significativement plus élevée dans la population psychiatrique que dans la population générale. Le principal facteur de risque d’infection par le VHC est de loin l’usage de drogues. Ceci justifie la réalisation systématique d’un dépistage régulier dans cette population. Le mode de prise en charge des AAD dans les hôpitaux psychiatriques semble être un obstacle majeur à l’initiation du traitement de l’infection chronique par le VHC au cours de l’hospitalisation et donc à l’élimination du VHC dans la population psychiatrique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Hepatitis C virus, Hepatitis B virus, Direct antivirals, Prevalence, Drug use
Mots clés : Virus de l’hépatite C, Virus de l’hépatite B, Agents antiviraux directs, Prévalence, Usage de drogues
Plan
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?