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La butée de Latarjet arthroscopique fixée par endobouton ne modifie pas la translation postérieure statique de la tête humérale - 06/02/24

The arthroscopic double-button Latarjet does not modify the static posterior translation of the humeral head

Doi : 10.1016/j.rcot.2023.07.016 
Yoann Dalmas 1, , Charles-Edouard Thélu 2, Pierre Laumonerie 1, Emilie Mathieu 1, Suzanne Robert 1, Pierre Mansat 1, 3, Nicolas Bonnevialle 1, 3
1 Université de Toulouse III, hôpital Pierre-Paul-Riquet, département de chirurgie orthopédique et traumatologique du CHU de Toulouse, Toulouse, France 
2 Clinique du sport et de chirurgie orthopédique, 199, rue de la Rianderie, 59700 Marcq-en-Barœul, France 
3 Hôpital Pierre-Paul-Riquet, laboratoire de biomécanique, IMFT-UMR-CNRS 5502, Toulouse, France 

Yoann Dalmas, Université de Toulouse III, hôpital Pierre-Paul-Riquet, département de chirurgie orthopédique et traumatologique du CHU de Toulouse, Toulouse, France.Université de Toulouse III, hôpital Pierre-Paul-Riquet, département de chirurgie orthopédique et traumatologique du CHU de ToulouseToulouseFrance

Résumé

Introduction

La butée selon Latarjet, indiquée dans le traitement de l’instabilité antérieure de l’épaule, est basée sur un triple verrouillage antérieur, où le tendon conjoint sangle le 1/3 inférieur du muscle sous-scapulaire. Un excès de translation postérieure de la tête humérale est un facteur connu de risque d’omarthrose. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet de la butée sur la translation postérieure statique de la tête humérale. L’hypothèse était que cette intervention augmentait cette translation.

Matériels et méthodes

Il s’agissait d’une étude rétrospective, incluant des patients traités pour une instabilité antérieure d’épaule par butée de Latarjet arthroscopique fixée par endobouton. Un examinateur indépendant analysait les TDMs préopératoires, à 15jours, et minimum 6 mois postopératoire selon un protocole standardisé. L’analyse portait sur la position de la butée dans le plan axial et coronal par rapport à la glène. La translation postérieure était calculée automatiquement grâce au logiciel de planification Blueprint©.

Résultats

Au total, 35 patients ont été inclus d’âge moyen de 25ans (16–43), selon un sex-ratio de 4H/1F. Le greffon était parfaitement tangentiel dans 63 % (n=22) des cas et sous-équatorial dans 91 % (n=32). La translation humérale postérieure préopératoire était de 52 %. La translation humérale postérieure postopératoire immédiate moyenne était de 56 %, et 57 % à plus de 6 mois. La variation de translation humérale postérieure moyenne entre le préopératoire/6 mois était de +0,94 % [–20 % ; +12 %] (p=0,29) et postopératoire immédiat/6 mois de +0,34 % [–18 % ; +15 %] (p=0,84). Le sexe, l’hyperlaxité et la position axiale de la butée n’influençaient pas la modification de translation humérale postérieure. La position équatoriale de la butée semblait augmenter la translation humérale postérieure de +10±5,2 % [–0,427 ; 20,823] (p=0,07).

Conclusion

Ce travail infirme notre hypothèse initiale. La variation de la translation humérale postérieure statique après la butée de Latarjet arthroscopique reste stable à plus de 6 mois de recul. Cette procédure ne modifie pas la position anatomique de la tête humérale par rapport à la glène. En revanche, un positionnement plus proximal de la butée pourrait avoir une influence.

Niveau de preuve

IV.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Épaule, Instabilité, Biomécanique, Latarjet, Planification 3D, Subluxation


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus.


© 2023  Société Française du Cancer. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
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Vol 110 - N° 1

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