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Un risque inhabituel de la liposuccion : la liposuccion d'une tumeur maligne. À propos de 2 cas - 01/01/03

Doi : 10.1016/S0294-1260(03)00043-8 

D.  Voulliaume a * ,  C.  Vasseur b ,  T.  Delaporte b ,  E.  Delay b *Auteur correspondant.

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Résumé

La lipo-aspiration est un moyen élégant et simple de traiter certains excédents de tissu graisseux ; son utilisation s'est rapidement étendue au traitement des lipomes et de certaines gynécomasties. Le but de cet article est de présenter 2 observations d'un risque exceptionnel de la liposuccion : la liposuccion de tumeurs malignes. Les cas cliniques de 2 patients, adressés dans le service pour la prise en charge de cette complication, sont étudiés pour illustrer ce propos : la liposuccion d'une « gynécomastie » chez un patient porteur d'un cancer du sein, et la lipo-aspiration d'un « lipome » de la cheville chez une patiente présentant en fait un liposarcome. Pour éviter de lipo-aspirer et disséminer une tumeur maligne, l'examen préopératoire doit s'orienter vers la recherche de particularités cliniques évoquant le diagnostic : une gynécomastie unilatérale, irrégulière, indolore ou dure chez un homme d'âge mûr doit faire préférer une exérèse chirurgicale classique, de même qu'un lipome récidivant, dépendant des plans profonds, volumineux ou rapidement extensif, situé sur les membres ou dans la région scapulohumérale. Des examens paracliniques peuvent être discutés. Il faut récuser d'emblée les cas douteux, qui doivent impérativement bénéficier d'une éxérèse chirurgicale avec marges de sécurité strictes et examen anatomopathologique complet de la pièce. La liposuccion est devenue un outil d'appoint très utilisé en chirurgie plastique ; ses nombreux avantages ne doivent pas faire oublier le risque de liposucer une tumeur maligne, c'est-à-dire de disséminer un cancer méconnu au moment de l'intervention. Tout chirurgien doit garder à l'esprit ce risque et préférer au moindre doute une exérèse chirurgicale.

Mots clés  : Liposuccion ; Gynécomastie ; Cancer du sein ; Lipome ; Liposarcome.

Abstract

Liposuction is a simple and elegant way to treat fatty excess; it has been even used for the treatment of lipomas and some gynecomasties. The goal of this article is to present 2 patients with an unusual complication of this use: the liposuction of a malignant tumor. The first patient consulted following the liposuction of a “gynecomasty”, which was in fact a breast cancer. The second was treated by liposuction for an ankle “lipoma”; it proved to be a liposarcoma. In order to avoid liposuction and dissemination of a malignant tumor, the pre-operative investigations have to search clinical peculiarities evoking the diagnosis: an unilateral “gynecomasty”, irregular, hard or painless, in a 50-years-old patient, must incite the surgeon to perform a classical excision, just as a recurrent “lipoma”, deeply located, voluminous or quickly extensive, situated on the limbs or in the humeroscapular area. Paraclinic investigations may be indicated; doubtful cases must be right away rejected for liposuction, and treated by a surgical excision with strict safety margins and complete anatomopathologic examination of the lesion. Liposuction has become a very useful technique for the plastic surgeon; however, we must not forget, despite of its many advantages the risk for dissemination of an unknown malignant tumor. Every surgeon must keep it in mind and prefer a surgical removal in atypical cases.

Mots clés  : Liposuction ; Gynecomasty ; Breast cancer ; Lipoma ; Liposarcoma.

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Vol 48 - N° 3

P. 187-193 - juin 2003 Retour au numéro
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