Implantologie extraorale - 19/01/24
Résumé |
Les implants extraoraux (IEO) sont des dispositifs médicaux essentiellement utilisés jusqu'à ce jour pour deux applications principales, comme support de prothèse auditive à ancrage osseux et comme support de prothèses faciales implantostabilisées (ou, par facilité de langage, implantoportées). Utilisés depuis plus de 30 ans en chirurgie maxillofaciale et en oto-rhino-laryngologie (ORL), les IEO sont une déclinaison des implants intraoraux (ou implants dentaires) mis au point depuis les années 1950 par un chercheur Suédois, Per Ingvar Brånemark, chirurgien orthopédiste. La découverte de P. I. Brånemark peut se résumer à la possibilité d'introduire durablement dans un os vivant un dispositif métallique (en titane) sans « rejet » de ce dernier. Au contraire, la jonction os-métal devient extrêmement résistante, permettant de fixer sur l'implant endo-osseux une seconde pièce métallique appelée « pilier » qui peut traverser le plan muqueux ou cutané situé au-dessus de l'implant sans complication infectieuse ou inflammatoire (sauf dans de rares aléas thérapeutiques). Ce phénomène de tolérance de l'os pour le métal a été appelé ostéo-intégration. Outre les deux applications développées en chirurgie maxillofaciale et en ORL, P. I. Brånemark a envisagé une autre utilisation des IEO. Il a mis au point des dispositifs médicaux en forme de vis pour le support de prothèses de doigt, de bras ou de jambe. Depuis la pose du premier IEO en 1977, il n'y a pas eu d'évolution significative des IEO de chirurgie maxillofaciale pour le support des prothèses faciales. Quelques modifications cosmétiques ont été apportées à l'implant utilisé pour l'audition ; l'évolution de cet IEO a été de le rendre utilisable uniquement pour cette seule application, ce qui n'était pas le cas des premiers IEO pouvant indistinctement être utilisés pour la prothèse auditive ou pour les prothèses faciales. Autre évolution, notable celle-ci, les IEO en forme de plaque ont été abandonnés malgré leur intérêt certain pour les pertes de substance de la pyramide nasale. Par ailleurs, les auteurs ont constaté la réapparition du concept d'implant endo-osseux impacté qui avait fait florès en implantologie dentaire. Ils restent anecdotiques en implantologie extraorale mais des développements prometteurs sont en cours pour les applications orthopédiques. Enfin, les auteurs constatent peu d'évolution depuis 1977 concernant les zones d'implantation des IEO « crâniens » ou les gestes médicaux et/ou chirurgicaux associés, alors qu'une évolution dans le domaine de l'imagerie et des logiciels de simulation de pose des IEO peut être notée (beaucoup moins importante toutefois que pour les implants dentaires). En résumé, les indications et contre-indications n'ont pas permis de voir se développer les procédures d'IEO en chirurgie maxillofaciale. En ORL, en revanche, les indications d'IEO progressent nettement. Il en va de même pour les IEO orthopédiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Implant extra oral, Ostéo-intégration, Implant impacté, Réhabilitation faciale, Épithèse maxillofaciale
Plan
☆ | La rédaction de cet article avait été confiée à Pierre Sabin qui en avait décidé le plan et les auteurs, et rédigé la plus grande part. Cela a été respecté en hommage à sa mémoire. |
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