L'imagerie surrénalienne, et en particulier l'imagerie en coupes, occupe une place prépondérante dans l'exploration des pathologies endocriniennes, des atteintes locorégionales tumorales et non tumorales du rétropéritoine. Une connaissance approfondie de la radioanatomie se révèle indispensable pour éviter les nombreux pièges diagnostiques en lien avec la situation complexe et les nombreux rapports anatomiques des glandes surrénales. La tomodensitométrie et l'imagerie par résonance magnétique (IRM) sont ainsi les modalités d'exploration les plus utilisées en pratique clinique. Le scanner conventionnel est une technique de choix, du fait de son accessibilité et d'une résolution spatiale excellente, qui en fait son atout majeur en termes de détection lésionnelle mais aussi de caractérisation, notamment après l'injection de produit de contraste. Les nouvelles modalités de tomodensitométrie, en particulier le scanner spectral, offrent des perspectives inédites dans l'exploration des atteintes surrénaliennes. L'IRM joue aussi un rôle important en termes de caractérisation, en particulier avec les séquences de déplacement chimique. L'ensemble de ces techniques d'imagerie permet ainsi une caractérisation non invasive des lésions dans la majorité des cas. L'imagerie permet aussi un guidage optimal en cas d'approche diagnostique semi-invasive, en particulier dans la réalisation de biopsie écho- et/ou scanoguidée, et de cathétérisme sélectif avec prélèvements veineux étagés. Les différentes modalités d'imagerie et leurs indications, la présentation non pathologique des glandes surrénales et les principales variantes seront ainsi abordées.