À l’heure où les établissements de soins font face à des défis financiers et institutionnels sensibles, comment donner une place à l’éthique en psychiatrie ? Dans la société, les débats éthiques sont axés sur la gestation pour autrui, l’euthanasie active ou suicide assisté et les recherches sur l’embryon. En psychiatrie, la question se cristallise souvent autour de faits divers violents peu représentatifs du quotidien des professionnels et des patients. La parole militante préside à l’écoute des personnes concernées. z La loi oblige les établissements à mener une réflexion sur les questions éthiques posées par l’accueil et la prise en charge médicale sans en préciser les contours. L’éthique en structure de santé s’intéresse particulièrement aux situations de soins – ce qui est possible ou souhaitable –, sans modèle théorique unique servant d’exemple à suivre.

At a time when healthcare establishments are facing sensitive financial and institutional challenges, how can ethics be given a place in psychiatry? In society, ethical debates focus on surrogate motherhood, active euthanasia or assisted suicide, and embryo research. In psychiatry, the question often crystallizes around violent incidents that are hardly representative of the daily lives of professionals and patients. Militant discourse prevails over listening to the people concerned. The law requires establishments to reflect on the ethical issues raised by the reception and medical care of patients, without specifying the boundaries. Ethics in healthcare facilities focuses on care situations – what is possible or desirable – with no single theoretical model to serve as an example to follow.