La toxicité cutanée spécifique des inhibiteurs de la tyrosine kinase de Bruton est peu décrite. Nous rapportons un cas de vascularite systémique sévère induite par de l’ibrutinib.

Une femme de 73 ans était suivie pour une leucémie lymphoïde chronique traitée par ibrutinib. Dix-huit mois après l’introduction du traitement, on notait des lésions ulcéronécrotiques, des orteils et de la langue. Une biopsie cutanée notait une vascularite des petits et moyens calibres. Le bilan biologique était négatif. Cette vascularite était réfractaire à la corticothérapie générale et à l’azathioprine. L’ibrutinib était arrêté dans l’hypothèse d’une vascularite médicamenteuse. Dès l’arrêt de l’ibrutinib, il y avait une amélioration des lésions cutanées.

Le mode d’action de l’ibrutinib n’explique pas la survenue d’une vascularite liée à un possible mécanisme immuno-allergique.

The specific cutaneous toxicity of Bruton's tyrosine kinase inhibitors is poorly described. We report a case of severe systemic vasculitis induced by ibrutinib.

A 73-year-old woman with chronic lymphocytic leukemia was treated with ibrutinib. Eighteen months after treatment onset, ulceronecrotic lesions on toes and tongue occurred. Skin biopsy found vasculitis of small and medium vessels. Biologic tests were negative. This vasculitis was refractory to systemic corticosteroid therapy and azathioprine. Ibrutinib was stopped on the hypothesis of drug-induced vasculitis. Skin lesions improved after discontinuation of ibrutinib.

The mechanism of action of ibrutinib does not explain the occurrence of vasculitis and an immunoallergic mechanism is suspected.