Traitement endoscopique des sténoses trachéobronchiques d’origine tumorales : une expérience tunisienne - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Le traitement endoscopique des sténoses tumorales trachéobronchiques proximales peut constituer la seule option thérapeutique possible chez des patients souvent en détresse respiratoire ou ayant une pneumopathie post-sténotique rebelle aux thérapeutiques habituelles. La survie sans traitement chez ses patients est estimée à 1 à 2 mois.
Méthodes |
Nous rapportons notre expérience à travers l’analyse rétrospective de tous les dossiers des patients traités par bronchoscopie rigide à notre service pour sténose tumorale proximale de décembre 2018 à juillet 2022.
Résultats |
Vingt-sept cas ont étés colligés dont 21 hommes et 5 femmes. L’âge moyen était de 56 ans. Une dyspnée était notée dans 89 % des cas, une IRA dans 40 % des cas et une atélectasie dans 26 % des cas. Deux patients étaient intubés en urgence avant le geste. La tumeur primitive était maligne dans 77,5 % des cas et dominée par le cancer du poumon (55,5 %). La sténose était extrinsèque dans 22,5 % des cas, intrinsèque dans 48% des cas et mixte dans le reste des cas. Le siège de la sténose était trachéal dans 40 % des cas, trachéobronchique dans 30% des cas et bronchique dans 30 % des cas. Le traitement endoscopique fait par bronchoscopie rigide dans tous les cas a consisté en une résection endoscopique seule dans 15 % des cas, une résection laser assistée dans 63 % des cas et a nécessité la mise en place d’une prothèse trachéale dans 55,5 % des cas. L’évolution immédiate était favorable dans 89 % des cas avec un sevrage de l’oxygénothérapie dans 10 cas sur 11, une ré-aération du parenchyme pulmonaire dans 6 cas sur 6. Une complication est survenue dans 3 cas (11 %) dont 1 migration de prothèse, 1 trouble du rythme cardiaque et 1 pneumothorax. L’évolution à long terme de tous les cas de tumeurs bénignes était favorable sans récidive. Pour les tumeurs malignes la survie moyenne globale était de 202 jours (14 à 18 mois). La survie à 3 mois était de 76 %, celle à 6 mois était de 41 % et à 12 mois de 17 %. Cette survie était meilleure pour les cancers extrapulmonaires.
Conclusion |
Nos résultats sont concordants avec les données de la littérature et montrent que le traitement endoscopique permet d’améliorer d’une façon significative la survie des patients, de préserver leur pronostic vital et de poursuivre la prise en charge de la tumeur primitive.
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Vol 16 - N° 1
P. 225-226 - janvier 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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