Aspects épidémiologique, étiologique, thérapeutique et évolutif des pyopneumothorax au CHU Sylvanus Olympio (Lomé, Togo) - 09/01/24
Résumé |
Introduction |
Le pyopneumothorax constitue un motif d’hospitalisation relativement fréquent dans notre contexte. L’objectif de cette étude était de décrire le profil du patient présentant le pyopneumothorax au Togo.
Méthodes |
Une étude transversale descriptive et analytique du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2022 dans le Service de pneumo-phtisiologie CHU Sylvanus Olympio du Togo. Tous les patients consentants, hospitalisés et prises en charge pour un pyopneumothorax sont inclus. La recherche des facteurs associés à l’évolution défavorable était faite par une régression logistique.
Résultats |
Soixante-sept patients ayant un pyopneumothorax ont été inclus. L’âge moyen des patients était de 42,8±15,2 ans. La sexe-ratio était de 2,7. L’infection par le VIH et l’antécédent de tuberculose étaient retrouvés respectivement dans 20,9 % et 10,4 % des cas. Les symptômes étaient la toux (92,7 %), la dyspnée (92,7 %) et la douleur thoracique (76,1 %). La maladie évoluait dans le contexte de fièvre (91,0 %) et d’amaigrissement (73,1 %). Le pyopneumothorax était associé à des lésions pulmonaires dans 89,5 % des cas dont 58,2 % des lésions cavitaires. Les principales étiologies étaient la tuberculose (29,9 %), la pneumonie bactérienne (22,4 %) et l’abcès du poumon rompu (11,9 %). Les germes banals isolés étaient essentiellement : Streptococcus pneumoniae (7,5 %), Escherichia coli (6,0 %), Klebsiella pneumonia (4,5 %). Un cas (1,5 %) d’Aspergillus fumigatus était enregistré. Le traitement local était assuré par des ponction-exsufflations pleurales itératives (34,3 %) et la mise en place d’un drain pleural (65,7 %). Quatre patients (6,0 %) avaient bénéficié de la chirurgie thoracique (1 cas de pneumectomie et 3 cas de décortications pleurales). L’évolution était défavorable dans 50,7 % des cas avec un taux de mortalité de 14,6 %. Les facteurs de risque associés à l’évolution défavorable étaient : l’antécédent de tuberculose (OR=14,2 et p=0,049), l’amaigrissement (OR=7,9 et p=0,028), l’insuffisance pondérale avec IMC ≤ 18kg/m2 (OR=7,9 et p=0,006) et la non-réalisation de la kinésithérapie respiratoire (OR=10,8 et p=0,013).
Conclusion |
Le pyopneumothorax est une forme évolutive grave des infections bronchopulmonaires nécessitant un diagnostic et une prise en charge précoce.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 16 - N° 1
P. 140 - janvier 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?