Le carcinome bronchique est la principale cause de décès par cancer chez l’homme. Le principal facteur étiologique est le tabac. Cependant, d’autres expositions professionnelles peuvent augmenter le risque de développer un cancer bronchique. L’objectif de ce travail est de rechercher les métiers les plus exposants au risque de cancer bronchique.

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 82 patients admis pour carcinome bronchique confirmé histologiquement entre janvier 2021 et décembre 2021 dans le service de pneumologie du CHU Mohamed IV de Marrakech. Les expositions professionnelles ont été classées selon les critères du CIRC (centre international de recherche sur le cancer) en certaines, probables ou possibles.

Les patients colligés comprenaient 76 hommes (92 %) et 6 femmes (8 %) d’un âge moyen de 61 ans. Au total, 95 % des patients étaient ou avaient été fumeurs. Le type histologique le plus rencontré était l’adénocarcinome dans 65 % des cas. Les principaux secteurs d’activité professionnelle retrouvés étaient le bâtiment dans 45 % des cas, les gisements miniers dans 15 % dans cas, 10 % de chauffeur routier, l’agriculture dans 10 % des cas, 6 % de puisatiers, et 4 % dans le domaine de la restauration. Trente-huit pour cent ont été classés en expositions professionnelle certaine ou probable à au moins un agent cancérogène connu ou suspecté pour le poumon. L’exposition aux fibres d’amiante était retrouvée dans 28 % des cas, suivie par la silice dans 18 % des cas ensuite venaient l’exposition à la fumée de bois dans 7 % des cas, et des métaux lourd (fer) dans 2 % des cas.

L’exposition professionnelle aux substances cancérigènes est relativement fréquente bien qu’elle soit souvent négligée. Le rôle de la médecine de travail est très crucial dans la prévention et la surveillance de ce type d’exposition.