La cohorte GERODIAB est une première étude française évaluant l’évolution à 5 ans à la fois des complications diabétologiques et des altérations gériatriques, la mortalité et leur lien avec l’équilibre glycémique chez 987 patients âgés diabétiques de type 2 d’âge moyen de 77 ans à l’inclusion et ayant une autonomie conservée. Ses résultats sont utiles en pratique quotidienne.

Elle confirme l’impact de la HbA_1c sur la mortalité, notamment à partir de 8,5 %.

Elle met en évidence une forte prévalence de troubles cognitifs qui sont sous-estimés, quantifie une importante augmentation à 5 ans des complications diabétologiques et des altérations gériatriques avec de fréquents liens entre les deux.

Sur le plan thérapeutique, elle montre une certaine inertie des pratiques en regard des recommandations avec notamment la fréquente persistance de la prescription de médicaments insulinosécréteurs alors que le risque hypoglycémique est majoré en cas de maintien de ces médicaments lors de l’institution d’une insulinothérapie.

Sans oublier que les patients insulinotraités à l’inclusion avaient déjà plus de complications diabétologiques et d’altérations gériatriques, l’évolution des patients traités par médicaments non insuliniques apparaissaient en retard de plusieurs années par rapport aux premiers.

Il sera donc important de mener des études prospectives spécifiques évaluant les classes médicamenteuses récentes dont l’impact est aussi cardiovasculaire.

The GERODIAB cohort is a first French study evaluating the 5-year evolution of both diabetological complications and geriatric alterations, mortality and their link with glycemic control in 987 elderly type 2 diabetic patients with a mean age of 77 years at inclusion and having preserved autonomy. Its results are useful in daily practice.

It confirms the impact of HbA_1c on mortality, particularly from 8.5 %.

It highlights a high prevalence of underestimated cognitive disorders, quantifies a significant increase at 5 years in diabetological complications and geriatric alterations with frequent links between the two.

Therapeutically, it shows a certain inertia in practices with regard to recommendations, notably with the frequent persistence of insulin-secreting medications while the hypoglycemic risk is increased in the event of maintaining these medications when insulin therapy is instituted. Without forgetting that insulin-treated patients at inclusion already had more diabetological complications and geriatric deteriorations, the evolution of patients treated with non-insulin drugs appeared several years later.

It will therefore be important to conduct specific prospective studies evaluating recent drug classes whose impact is also cardiovascular.