La chirurgie de la chaîne sympathique, essentiellement pour hyperhidrose localisée, a connu un réel essor grâce à la pratique en routine de la vidéothoracoscopie et la remarquable efficacité de cette intervention, pour l'arrêt immédiat de la sudation excessive. Cependant, en raison de l'extrême complexité du système nerveux autonome et de la survenue de transferts de sudation vers d'autres territoires, la fréquence de cette chirurgie s'est sensiblement réduite. Cette chirurgie demeure cependant indiquée pour des hyperhidroses majeures après échec des autres traitements, en particulier locaux. La sympathectomie est aussi proposée dans de rares cas d'érythrophobie impactant significativement la vie sociale. Une controverse persiste quant au meilleur niveau de sympathectomie et aussi à la technique elle-même : faut-il faire une résection segmentaire de la chaîne sympathique, une simple section, une interruption par clip sans section ou finalement conserver la chaîne et ne sectionner que les rameaux communicants ? Certains auteurs ont essayé de proposer une terminologie plus précise pour ces interventions. Ces différentes techniques sont décrites dans cet article, et leurs résultats sont rapportés. Plus récemment, et de façon plus exceptionnelle, la sympathectomie a été réalisée pour controler des troubles du rythme cardiaque réfractaires. Cette indication est encore en évaluation. Le deuxième type de chirurgie de la chaîne sympathique est la splanchnicectomie, dont l'objectif est de réduire des douleurs intenses de type cœliaque. Cela concerne les patients porteurs le plus souvent de pathologies tumorales ou inflammatoires chroniques du pancréas qui ont des douleurs rebelles aux traitements opioïdes. Dans cette chirurgie fonctionnelle portant sur la chaîne sympathique, chirurgie dite de « confort », il est essentiel de ne pas exposer les patients à des complications ou effets secondaires non contrôlables qui peuvent à leur tour les invalider. Cette chirurgie nécessite de parfaitement connaître l'anatomie de ces chaînes nerveuses, leurs variations, et de délivrer une information claire des bénéfices/effets secondaires, en particulier en cas de sympathectomie pour hyperhidrose, car cette chirurgie s'adresse alors à des personnes « saines » et non à des patients.