Hypoglycémies chez le patient vivant avec un diabète - 14/12/23
Résumé |
Les hypoglycémies sont des complications fréquentes de certains traitements du diabète : les sulfamides hypoglycémiants, les glinides et les analogues de l'insuline. Elles sont définies par la baisse de la glycémie au-dessous de 70 mg/dl, se matérialisent cliniquement par des symptômes adrénergiques (qui peuvent s'émousser en cas de trop grande fréquence des hypoglycémies) puis des symptômes neuroglucopéniques. Lorsque l'hypoglycémie entraîne des troubles de la conscience et que le patient n'est plus en capacité de se resucrer seul, on parle d'hypoglycémie sévère. Ces dernières années, la fréquence des hypoglycémies sévères a fortement diminué, probablement grâce au triptyque : analogues de l'insuline plus stables, généralisation de la surveillance glycémique en continue et généralisation des programmes d'éducation thérapeutique. Pour chaque patient, il est important d'identifier les facteurs de risque de survenue de ces hypoglycémies afin d'en diminuer la fréquence et les complications. Ces complications sont majoritairement neurologiques, cardiovasculaires et psychologiques. Sur le plan neurologique, il faut distinguer les conséquences aiguës dont les manifestations sont très diverses et dont les dommages neurologiques permanents sont très rares, des conséquences chroniques. Ces complications chroniques, toujours débattues, sont l'altération des performances cognitives et le risque augmenté de démence. Il existe aussi un risque de troubles du rythme cardiaque et de maladies cardiovasculaires, notamment en lien avec la libération de catécholamines (hormones de contre-régulation glycémique) chez des patients ayant déjà des cardiopathies ischémiques. La prise en charge curative d'une hypoglycémie dépend de l'état de conscience du patient : s'il est éveillé, il lui faut ingérer une dose prédéfinie de glucose par voie orale (par exemple 3 morceaux de sucre) ; s'il existe des troubles de la conscience, la voie orale est contre-indiquée, et le traitement consiste en l'administration (sous-cutanée ou intranasale) de glucagon ou l'injection intraveineuse directe d'une ou de deux ampoules de soluté de glucose à 30 %.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Hypoglycémie, Iatrogénie, Symptômes, Facteurs de risque, Complication, Prévention
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