In this paper we present the results of archaeological research at the Late Stone Age site of Diallowali, located along the western edge of the Middle Senegal Valley, northern Senegal. As the occupation spans the period between 3100-2400 years BP, it is contemporary with few other West African sites, and therefore represents a unique – and uniquely detailed – archive. Excavations conducted between 2014–2017 revealed deeply stratified and dense deposits, yielding more than 5,000kg of pottery and 169kg of faunal material – the largest faunal assemblage of any site in West Africa. Thus, the present study focuses on the zooarchaeological data and their implications for shifting environmental conditions, subsistence practices, and social institutions at the site. The faunal assemblage reflects the exploitation of a remarkable diversity of wild animals, including a range of bovids, suids, carnivores, rodents, hippopotami, birds, and various aquatic resources – representing local conditions at the end of the African Humid Period. Interestingly, the consistent presence of domestic livestock, as well as Bos taurus figurines and ceramic ‘arm-bands’ throughout the occupation support a connection to Saharan agro-pastoral communities possibly escaping the Late Holocene aridification. Therefore, the keeping of low numbers of Bos taurus and Ovis/Capra, while maintaining a high reliance on hunting, fishing, and gathering wild plants, likely functioned as a risk-buffering strategy to manage against environmentally unpredictable periods.

Nous présentons ici les résultats de recherches archéologiques sur le site de Diallowali, un site du Late Stone Age situé le long de la bordure ouest de la moyenne vallée du Sénégal, au nord du pays. L’occupation du site est comprise entre 3100 et 2300 BP, et est contemporaine de quelques autres sites ouest-africains, représentant ainsi une archive unique et détaillée. Les fouilles menées entre 2014 et 2017 ont livré plus de 5000kg de poteries et 169kg de matériel faunique, ce qui en fait le plus important assemblage faunique d’Afrique de l’Ouest. Par conséquent, la présente étude se concentre sur les données archéozoologiques et leurs implications dans la compréhension de l’évolution des conditions environnementales, des stratégies de subsistance et des institutions sociales du site. L’étude de l’assemblage faunique révèle l’exploitation d’une remarquable diversité d’animaux sauvages incluant un certain nombre d’espèces de bovidés, de suidés, de carnivores, de rongeurs, d'hippopotames, d'oiseaux et de diverses ressources aquatiques, toutes reflétant les conditions climatiques locales à la fin de l’African Humid Period. Il est intéressant de noter que la présence constante d’animaux domestiques ainsi que de figurines de Bos taurus et de « brassards » en céramiques tout au long de l’occupation du site, œuvre en faveur de liens avec les communautés agro-pastorales sahariennes, tentant peut-être d’échapper à l’aridification de l’Holocène récent. Par conséquent, l’élevage d’un nombre restreint d’individus appartenant au genre Bos taurus ainsi que Ovis/Capra, tout en maintenant une forte dépendance à la chasse, la pêche et la cueillette de plantes sauvages a probablement fonctionné comme une stratégie de réduction des risques afin de gérer les périodes d’imprédictibilité climatique.