Sécukinumab (SEC) dans le rhumatisme psoriasique (RP) : l’expérience française chez 842 patients de l’étude rétrospective FORSYA - 30/11/23

Résumé |
Introduction |
Si les données sur l’utilisation et le maintien en vraie-vie du sécukinumab (SEC) chez les patients (pts) atteints de rhumatisme psoriasique (RP) s’accumulent, on ne dispose que de peu de données chez les patients français. L’objectif de l’étude FORSYA était de décrire l’utilisation, la rétention à 1an et ses facteurs prédictifs ainsi que la tolérance en pratique clinique en France du SEC chez les pts RP.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective française recueillant entre oct 2019 et mai 2022 les données des pts RP, ayant initié SEC entre août 2016 et août 2018 (cohorte 1) et sept 2018 et nov 2020 (cohorte 2). Le maintien thérapeutique du SEC à 1 an a été estimé par la méthode de Kaplan Meier (KM). Les facteurs à l’initiation du SEC potentiellement prédictifs d’arrêt du SEC à 1 an (≥ 1 signe objectif d’inflammation (SOI) (CRP>N et/ou, dactylite clinique certaine et/ou synovite clinique certaine et/ou synovite positive à l’échographie Doppler-puissance dans les 3 mois précédant l’initiation du SEC), cohorte, âge, sexe, IMC, statut tabagique, atteinte axiale, antécédents de psoriasis/uvéite/maladie inflammatoire chronique de l’intestin/arthrite ou synovite active, délai diagnostic, durée de la maladie, ligne de traitement par SEC, dose d’entretien du SEC, csDMARD/corticoïdes oraux concomitants, antécédent de dépression/fibromyalgie) ont été analysés par régression multivariée (modèle de Cox). Seules les variables avec moins de 20% de données manquantes ont été incluses dans le modèle après imputation. Les SOI et la cohorte (1 vs 2) ont été forcés dans le modèle.
Résultats |
Au total, 842 pts (hommes : 38,6 %, âge moyen : 52,5±12,3 ans, durée moyenne de la maladie : 8,7±8,5 ans) de 50 centres ont été analysés. À l’initiation du SEC, 63,0 % des pts avaient ≥ 1 SOI, 91,7 % une manifestation extra-articulaire, 8,8 % des antécédents ou suspicion de fibromyalgie. Respectivement 15,8 %, 24,2 % et 60,0 % étaient en 1re, 2e et ≥ 3e ligne (L) de DMARD synthétiques/biologiques ciblés (ts/bDMARD) et 36,7 %, 34,4 % et 14,4 % recevaient de façon concomitante AINS, csDMARD ou corticoïdes. Après la dose de charge, seuls 46,3 % des pts étaient initiés avec du SEC 300mg toutes les 4 semaines et 44,9 % étaient sous-dosés d’après le RCP (initiation préconisée à 300mg en cas d’échec à un bDMARD). Le taux de survie global KM à 1 an du SEC était de 64 % [IC 95 % : 61–68] et était plus important en 1re L vs 2e et ≥ 3e L (77 % [69–84 %], 65 % [59–72 %], 61 % [57–66 %] respectivement). En analyse multivariée, l’augmentation de la ligne de traitement, la prise de corticoïdes à l’initiation et les antécédents ou la suspicion de fibromyalgie étaient associés à un risque plus élevé d’arrêt du SEC à 1 an, alors que la prise concomitante de csDMARD à l’initiation et un âge ≥ 40 ans étaient associés à un risque plus faible. Le profil de tolérance était en adéquation avec celui connu : 140 patients (16,6 %) ont eu au moins un événement indésirable lié au SEC, principalement des infections.
Conclusion |
Cette cohorte française de pts RP traités par SEC est à notre connaissance la plus grande cohorte nationale européenne décrite. Chez ces pts français RP traités majoritairement en 3e L et plus par SEC, la rétention du SEC à 1 an était de 64 % en pratique quotidienne, avec une meilleure rétention observée en 1re Ligne (77 %). Aucun nouveau signal de tolérance n’a été observé.
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Vol 90 - N° S1
P. A90 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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