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Adhérence au traitement de la PR suite à l’instauration d’un premier traitement ciblé, deux ans de suivi : résultats de l’étude STRATEGE2 - 30/11/23

Doi : 10.1016/j.rhum.2023.10.127 
C. Gaujoux-Viala 1, E. Dernis 2, E. Senbel 3, H. Herman-Demars 4, A. Courbeyrette 5, , J. Becker 5, R.M. Flipo 6
1 Service de rhumatologie, CHU Nîmes, IDESP UMR UA11 Inserm, université Montpellier, Nîmes, France 
2 Rhumatologie, centre hospitalier du Mans, Le Mans, France 
3 Rhumatologie, cabinet médical, Marseille, France 
4 Direction médicale, Nordic Pharma, Paris, France 
5 Département médical, Nordic Pharma, Paris, France 
6 Rhumatologie, hôpital Roger-Salengro, Lille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’adhérence thérapeutique est un enjeu majeur dans les RIC. Principalement étudiée dans la PR, elle varie de 30 à 80 %. Au vu de l’impact de la non-adhérence aux traitements de fond, des recommandations visant à faciliter sa gestion ont été publiées en 2019. Elles soulignent l’importance d’identifier des paramètres influant positivement sur l’adhérence. STRATEGE2 fournit deux ans de données en vie réelle sur l’adhérence au traitement de patient traités par méthotrexate (MTX) initiant un premier b/tsDMARD.

Matériels et méthodes

La cohorte STRATEGE2 est composée de patients PR traités par MTX depuis au moins 3 mois (M) et nécessitant l’instauration d’un premier b/tsDMARD. À 3 temps d’évaluation (inclusion, M12 et M24) ces patients complétaient l’autoquestionnaire Compliance Questionnaire Rheumatology : CQR 19. Un CQR19 ≤ 80 indique un patient non adhérent (N-Ad). Le profil des patients N-Ad aux 3 temps d’évaluation a été comparé à celui des patients considérés Ad au moins une fois à l’un de ces 3 temps. De plus, la participation à la Décision Médicale Partagée (DMP) a été évaluée sur une Likert en 4 points, adaptée à l’utilisateur: patient (Pa) ou médecin (Méd).

Résultats

Entre fev. 2019 et dec. 2020, 180 patients PR ont été inclus dont 100 disposaient d’un CQR19 analysable aux 3 temps d’évaluation. Un tiers de ces patients (32) sont N-Ad vs 68 patients Ad au moins une fois. Pas de différence significative (DS) des profils patients à l’inclusion. Femmes : 75,0 %, âge moyen (moy.) : 57,2±12,8 ans, ancienneté de diagnostic moy. : 6,1±7,8 ans, MTX depuis en moy. : 4,8±5,5 ans à une dose moy. 18,9±4.2mg/sem. À l’inclusion, une prise en charge identique pour les 2 groupes avec initiation de bDMARD : 92,0 % et tsDMARD : 8,0 %. L’évolution de la stratégie thérapeutique sur 24 mois ne montre pas de DS entre les 2 groupes. 55,0 % des patients ont eu au moins une adaptation de leur b/tsDMARD et 16,0 % ont arrêté ce traitement. La dose moyenne de MTX a globalement diminué jusqu’à 14,9±4,7mg/sem mais seulement 21 % des patients l’ont arrêté. On retrouve aux 3 temps d’évaluation une DS (p<0,05) entre les 2 groupes dans le recours à la voie SC pour le MTX : les patients N-Ad ont moins recours à la SC vs les Ad. À l’inclusion 62,5 % vs 86,8 % ; à M12 38,5 % vs 68,3 % et à M24 38,5 % vs 64,2 %. Entre l’inclusion et M24, l’activité de la PR des patients Ad ou N-Ad a régressé sans DS (Tableau 1).

Conclusion

Cette analyse comparant le profil des patients N-Ad au traitement tout au long de l’étude vs les Ad au moins une fois, identifie 2 particularités des patients N-Ad. Pendant les 24 mois de suivi, ils ont moins recours au MTX SC que les Ad et se sentent moins impliqués dans la DMP, ce que ne perçoit pas le médecin.

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Vol 90 - N° S1

P. A83-A84 - décembre 2023 Retour au numéro
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