Évaluation des connaissances sur leur maladie et ses traitements chez les patients goutteux dans certains services - 30/11/23
Résumé |
Introduction |
La goutte est le premier rhumatisme inflammatoire au monde. Au cours des conciliations médicamenteuses d’entrée dans notre centre hospitalier, dans les services de rhumatologie et neurologie vasculaire, nous avons constaté un niveau de connaissance hétérogène chez les patients goutteux. Notre objectif est d’évaluer les connaissances de ces patients sur leur maladie, ses traitements, ses risques et les règles hygiénodiététiques (RHD) afin d’établir le besoin éducatif de ces patients.
Matériels et méthodes |
Après analyse de la littérature, un questionnaire de connaissance a été rédigé. L’entretien était réalisé durant les conciliations médicamenteuses d’entrée après accord signé du patient. Le questionnaire était divisé en plusieurs parties abordant la physiopathologie, les traitements de crise et traitements de fond, les règles hygiénodiététiques et l’autogestion des crises par les patients.
Résultats |
Au total, 114 patients ont été interrogés. Quatre-vingt-dix-sept/114 patients ont déjà eu une crise de goutte et 12 patients n’en n’ont jamais eu. Cinq patients présentaient une hyperuricémie isolée diagnostiquée. Vingt-six patients présentaient toujours des crises a des fréquences supérieures à 2-5/ans après mise en place d’un traitement de fond. Concernant les connaissances des patients, les risques étaient peu connus (risque de formations de tophus, insuffisance rénale). Sur les 114 patients, 66 connaissaient leur traitement de crise partiellement ou totalement, cependant 36 patients connaissaient l’ancienne posologie de la colchicine ou prenaient du poudre d’opium, colchicine, métilsulfate de tiémonium, qui n’est actuellement plus recommandée. Le traitement de fond était inconnu par 32 patients. Concernant les règles hygiénodiététiques : 52 patients (46 %) connaissaient totalement ou partiellement les aliments, et 39 (34 %) connaissaient les boissons. L’autogestion de la crise était évaluée par le nombre de patients ayant de la colchicine à disposition et leur connaissance de la bonne posologie à administrer. Quarante-deux patients avaient de la colchicine, mais seulement 8 patients connaissaient la bonne posologie. Les signes de surdosages étaient également peu connus (25/114 patients : 22 %). Cinquante-six patients (49 %) avaient déjà présenté un accident ischémique sévère et 29 % des patients étaient conscients du surrisque vasculaire lié à la goutte.
Conclusion |
Les résultats ont montré un besoin éducatif pour ces patients goutteux. Un travail est en cours afin d’évaluer quels patients pourraient bénéficier d’un entretien thérapeutique ciblée.
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Vol 90 - N° S1
P. A69 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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