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Efficacité et tolérance des ondes de choc radiales dans le traitement des aponévrosites plantaires mécaniques - 30/11/23

Doi : 10.1016/j.rhum.2023.10.066 
L. Rouached 1, M. Ben Messaoud 2, , R. Tekaya 2, Y. Zoghlami 2, S. Bouden 3, A. Ben Tekaya 4, I. Mahmoud 2, O. Saidane 2, L. Abdelmoula 2
1 Rhumatologie, hôpital universitaire la Rabta, Tunis, Tunisie 
2 Rhumatologie, hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie 
3 Rhumatologie, hôpital Charles Nicolle, Ariana, Tunisie 
4 Rhumatologie, hôpital Mongi Slim La Marsa, Tunis, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’aponévrosite plantaire est la cause la plus fréquente des talalgies inférieures. Elle est potentiellement source d’une gêne fonctionnelle considérable. La thérapie par ondes de choc radiales constitue une alternative thérapeutique. Des ondes sonores sont produites par la percussion des tissus via un phénomène mécanique, permettant une réactivation du processus inflammatoire grâce à la microvascularisation locale de novo et à l’appel des facteurs de croissance.

L’objectif de cette étude était d’évaluer l’effet antalgique et la tolérance des ondes de choc radiales dans le traitement de l’aponévrosite plantaire chronique et de colliger les éventuels facteurs prédictifs de son efficacité.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude transversale prospective menée sur 9 mois dans le service de rhumatologie de l’hôpital Charles Nicolle en Tunisie. L’enquête a inclus tous les patients suivis pour aponévrosite plantaire chronique réfractaire aux traitements conventionnels et traités par ondes de choc radiales. Tous les patients ont bénéficié de cinq séances d’ondes de choc sur une période de quatre semaines. L’évaluation de la talalgie a été recueillie à chaque séance via une échelle visuelle analogique allant de 0 à 100. La gêne fonctionnelle a été évaluée par des questions simples inhérentes à l’activité quotidienne.

Résultats

Nous avons colligé 31 patients. L’âge moyen était de 52,1 ans avec des extrêmes entre 41 et 63 ans. Le sex-ratio (H/F) était de 0,7. Un surpoids et une obésité étaient retrouvés respectivement dans 39 % et 48 % des cas. La durée d’évolution variait entre 6 et 36 mois. La moyenne de la douleur initiale était estimée à 39mm au repos et 72mm à l’effort. En termes de la dernière séance d’ondes de choc, ces deux variables atteignaient respectivement 11mm et 35mm (p<0,01). La moyenne de satisfaction à la fin du traitement était évaluée à 81 %.

L’évaluation de l’importance de la gêne fonctionnelle précédant la thérapie par ondes de choc était de 62mm pour la montée et la descente des escaliers. L’incommodité à la station debout prolongée pendant 30minutes était évaluée à 81mm. La difficulté au lever d’une chaise était estimée à 55mm. Une diminution significative de toutes ces variables a été notée au décours de cette thérapie (p<0,01).

Aucun de nos patients n’a présenté d’intolérance à la technique, et aucun incident n’a été rapporté. Par ailleurs, les paramètres sociodémographiques ne semblaient pas impacter l’évolution de la talalgie ni le degré de satisfaction. Les caractéristiques de la douleur et le morphotype des pieds n’influençaient pas le résultat antalgique final.

Conclusion

En vue des résultats antalgiques des ondes de choc radiales et de leur bonne tolérance, cette thérapie pourrait être prometteuse dans la prise en charge de l’aponévrosite plantaire. Il serait judicieux de compléter cette étude avec une évaluation à grande échelle.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 90 - N° S1

P. A43-A44 - décembre 2023 Retour au numéro
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