Impact de la période d’initiation et de la ligne de biothérapie sur le taux de rétention du secukinumab (SEC) dans la spondyloarthrite axiale (SpAax). Données de l’étude rétrospective multicentrique française FORSYA - 30/11/23

Résumé |
Introduction |
Les caractéristiques des patients recevant une nouvelle thérapie peuvent différer au cours du temps depuis son lancement (disponibilité dans une région/un pays spécifique). Ces différences de caractéristiques pourraient avoir un impact sur l’efficacité du traitement. L’objectif de cette analyse était de comparer le taux de rétention à 1 an du SEC dans la SpAax et ses facteurs prédictifs en fonction de la période d’initiation (juste après son lancement ou plus à distance).
Patients et méthodes |
Design de l’étude : étude française multicentrique rétrospective de patients SpAax ayant initié et reçu au moins une dose de SEC et avec au moins un an de suivi. Périodes d’étude : deux cohortes ont été évaluées en fonction de la période d’initiation du SEC ; cohorte 1 (C1) : entre août 2016 (date du lancement du SEC en France) et août 2018 ; cohorte 2 (C2) : entre sept 2018 et nov 2020 (à distance du lancement). Analyse statistique : le taux de rétention à 1 an du SEC a été estimé par la méthode de Kaplan–Meier et un test du Log-Rank ainsi qu’une régression Cox multivariée ont été utilisés pour comparer la rétention entre C1 et C2. Les facteurs à l’initiation potentiellement prédictifs de rétention du SEC à 1 an (≥1 signe objectif d’inflammation [CRP>N, inflammation à l’IRM des sacro-iliaques ou du rachis], âge, sexe, IMC, tabagisme, HLA B27, SpAax non radiographique vs radiographique, antécédents d’uvéite/maladie inflammatoire de l’intestin/psoriasis/arthrite ou synovite/dépression/fibromyalgie, délai diagnostique, durée de la maladie, ligne de traitement par SEC, dose d’entretien du SEC, traitement concomitant à l’initiation du SEC par csDMARD/corticostéroïdes oraux/inhibiteur de la pompe à protons) ont été analysés par régression univariée et multivariée selon le modèle de Cox. Seules les variables avec moins de 20 % de données manquantes ont été incluses dans le modèle après imputation multiple et sélection par étapes (seuil de signification pour l’entrée des variables=20 % ; pour la suppression des variables=10 %).
Résultats |
Au total, 906 pts en C1 et 758 pts en C2 provenant de 50 centres ont été inclus dans l’analyse. Les caractéristiques des patients (homme : 42,8 %, âge moyen : 46,5±11,9 ans, durée moyenne de la maladie : 9,2±9,4 ans) étaient similaires entre les 2 cohortes. Entre C1 et C2, la proportion de patients recevant le SEC en 1re ou 2e ligne de DMARD synthétiques/biologiques ciblés (ts/bDMARD) est passée de 23 % à 40 %. Le taux de rétention à 1 an était meilleur en C2 vs C1 (64 % [IC95 % : 61 %–68 %] vs 59 % [55 %–62 %], p=0,03 ; hazard ratio [HR]=0,84 [0,72–0,98], p=0,03). En analyse multivariée, la ligne de traitement par SEC était le seul facteur prédictif de la rétention du SEC à 1 an dans les 2 cohortes avec un meilleur taux de rétention observé en 1re ligne vs 2e et≥3e ligne de ts/bDMARD (respectivement C1 : 70 % [59 %–81 %], 62 % [54 %–70 %], 57 % [53 %–61 %] ; C2 : 78 % [69 %–86 %], 63 % [56 %–70 %], 62 % [57 %–66 %]).
Conclusion |
Ces données montrant un meilleur taux de rétention à 1 an, à distance du lancement du SEC, probablement expliqué par son utilisation à un stade plus précoce de la maladie, suggèrent un changement de comportement des médecins prescripteurs, reflétant probablement une meilleure confiance dans ce traitement. Ces données soulignent également l’intérêt des évaluations itératives des traitements utilisés en pratique quotidienne.
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Vol 90 - N° S1
P. A339-A340 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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