Pseudopolyarthrite rhizomélique et atteinte atlanto-axoïdienne au TEP scanner : un facteur prédictif d’une mauvaise réponse aux corticoïdes ? - 30/11/23
Résumé |
Introduction |
La pseudopolyarthrite rhizomélique (PPR) est un rhumatisme inflammatoire fréquent du sujet âgé. Le traitement de cette maladie repose avant tout sur une corticothérapie. Néanmoins, certains profils dits « corticodépendants » ou « corticorésistants » imposent le recours à un traitement anti-IL6 à visée d’épargne cortisonique. Le TEP scanner, de part sa sensibilité et sa spécificité, permet d’orienter le diagnostic. Les sites anatomiques atteints sont typiquement les ceintures scapulaires et pelviennes (grands trochanters et tubérosités ischiatiques), mais également les espaces inter-épineux. L’atteinte atlanto-axoïdienne demeure atypique. Nous rapportons 3 cas de patients présentant une PPR associée à une atteinte atlanto-axoïdienne.
Patients et méthodes |
L’objectif de ce travail est d’évaluer les caractéristiques des patients présentant une PPR associée à une atteinte cervicale au TEP scanner. L’intensité de fixation du FDG a été évaluée visuellement à l’aide d’une analyse semi-quantitative (score 0–3), pour 18 sites articulaires ou périarticulaires.
Résultats |
Les caractéristiques principales de la population sont présentées dans le Tableau 1. Trois patients répondant aux critères ACR/EULAR ont présenté une atteinte cervicale au TEP scanner, sans calcification associée. L’âge moyen était de 74,5 ans. L’ensemble (n=3) des patients présentait des bursites inter-épineuses. Aucun patient (n=0) n’avait une atteinte vasculaire significative. Les radiographies périphériques ne révélaient ni érosion, ni calcification. Le bilan auto-immun était négatif (n=3). Deux patients nécessitaient l’introduction d’un traitement biologique (un patient corticodépendant et un patient corticorésistant).
Conclusion |
L’atteinte atlanto-axoïdienne reste peu décrite. Il convient de s’assurer de l’absence de diagnostic alternatif telle qu’une dent couronnée, une polyarthrite rhumatoïde ou encore un rhumatisme psoriaque. Bien entendu, cette atteinte restant assez rare, ce travail soulève également les limites potentielles du TEP scanner dans le diagnostic de la PPR. En outre, ce travail soulève néanmoins l’hypothèse qu’une atteinte cervicale haute pourrait être un facteur de mauvaise réponse à la corticothérapie. Ainsi sur la base de ces données, la réalisation d’études de plus grandes échelles évaluant l’association entre une atteinte atlanto-axoïdienne et une corticorésistance est nécessaire afin de pouvoir valider notre hypothèse et permettre ainsi une épargne cortisonique précoce (Tableau 1).
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Vol 90 - N° S1
P. A331-A332 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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