Caractéristiques cliniques et facteurs prédictifs de récidive chez les patients atteints de polymyalgie rhumatismale - 30/11/23

Résumé |
Introduction |
La polymyalgie rhumatismale (PMR) est une maladie inflammatoire caractérisée par des douleurs et des raideurs articulaires au niveau des ceintures scapulaire et pelvienne et une augmentation des paramètres inflammatoires. Le traitement initial recommandé est la corticothérapie (CCT), avec une part importante de patients présentant une récidive de la maladie au cours du sevrage ou après l’arrêt du traitement, les facteurs responsables de ces différences de réponse au traitement n’étant pas encore clairs. L’objectif de ce travail est de caractériser cliniquement et analytiquement une cohorte de patients atteints de PMR et évaluer les prédicteurs possibles du risque de récidive.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique. Tous les patients ayant eu une première consultation en rhumatologie entre le 01/01/2017 et le 31/12/2019, avec un diagnostic de PMR, ont été pris en compte. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide de SPSS. La valeur de la signification statistique a été définie telle que p≤0,05.
Résultats |
Au total, 29 patients atteints de PMR ont été pris en compte. L’âge moyen était de 70,8±9,91 ans et 15 (51,7 %) étaient des femmes. Au moment du diagnostic, 12 (41,4 %) étaient diabétiques, 4 (13,8 %) ont signalé une perte de poids et 12 (41,4 %) souffraient d’arthrite périphérique. Analytiquement, la vitesse de sédimentation (VS) était de 80,2±29,07mm/h et la protéine C réactive (PCR) était de 59,3±48,52mg/L. Le délai moyen écoulé entre l’apparition des symptômes et le diagnostic était de 4,3±3,10 mois. Tous les patients ont débuté un traitement par prednisolone (PDN), avec une dose initiale de 18,6±10,44mg/j. Au cours des 24 mois de suivi analysés, 10 (34,5 %) patients ont présenté une récidive de la maladie, survenue en moyenne 8,4±5,74 mois après le début du traitement. La dose moyenne de PDN au moment de la récidive était de 3,9±4,1mg/j. Il a également été constaté que 20,7 % (n=6) ont commencé un traitement par méthotrexate au cours de la période de suivi. Dans l’analyse statistique, le groupe de patients qui ont présenté au moins 1 récidive au cours des 24 mois de suivi, avaient des valeurs de VS et de PCR plus élevées au moment du diagnostic, ont commencé des doses plus élevées de PDN et se sont sevrés plus rapidement de la CCT au cours des 3 premiers mois. Cependant, aucune de ces différences n’était statistiquement significative et il n’était donc pas possible d’analyser d’éventuels facteurs prédictifs de récidive.
Discussion |
Les rechutes sont des événements fréquents chez les patients atteints de PMR, avec un taux de récidive, observé dans cette étude, similaire à celui décrit dans la littérature. Dans cette cohorte, il n’a pas été possible d’évaluer d’éventuels facteurs prédictifs, car aucune différence statistiquement significative n’a été trouvée entre le groupe de patients avec et sans récidive. Ce résultat peut être dû à plusieurs facteurs tels que le faible effectif de patients et le fait qu’il s’agisse d’une étude rétrospective, ce qui affecte la qualité des données. Les résultats publiés dans ce domaine ont présenté des résultats contradictoires, et les résultats de cette étude s’ajuste avec l’étude de Mackie et al. [1 ], dans une cohorte de 176 patients atteints de PMR, dans laquelle il n’a pas non plus été possible de trouver des prédicteurs de récidive.
Conclusion |
Dans cette étude, aucune caractéristique clinique ou analytique n’a été trouvée pouvant être utilisée comme prédicteur de récidive chez les patients atteints de PMR.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 90 - N° S1
P. A323-A324 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?