La sciatique chez la personne âgée aux urgences : aspects récents : à propos de 56 cas - 30/11/23
Résumé |
Introduction |
La sciatique commune est une pathologie de l’adulte jeune, non fréquente chez les personnes âgées, souvent associée à la dégénérescence lésions discales vertébrales. Le but de notre travail est d’étudier les aspects récents de la lombosciatique commune chez le sujet âgé par précisant son épidémiologie clinique, radiologique et évolutive caractéristiques.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective de patients de plus de 65 ans hospitalisé au service des urgences de l’hôpital pour prise en charge de la lombosciatique commune au cours des 5 dernières années (janvier 2017–août 2022).
Résultats |
Il s’agit de 56 patients, 23 hommes et 33 femmes avec un âge moyen de 72,1 ans (65–87). La moitié des patients étaient hypertendus et 32,4 % étaient diabétiques. L’IMC moyen était de 26,2kg/m2 pour les hommes et 30,6kg/m2 pour les femmes. Un début progressif douleur a été notée chez tous les patients avec une durée moyenne d’évolution de 47 mois (2 semaines–45 ans). Un facteur déclenchant était seulement retrouvé dans 8,5 % des cas. La douleur était mécanique dans 67,9 % des cas, mixtes dans 26,6 % des cas et inflammatoires dans 5 % des cas. La sciatique était de type L5 dans 63 % des cas et S1 dans 19 % des cas et bilatérale dans 53,6 % des cas. La claudication radiculaire intermittente était retrouvée dans 51 % des cas et des paresthésies dans 23 % des cas. Douze pour cent des patients rapportaient la notion de troubles vésicaux et sphinctériens. Une attitude scoliotique a été retrouvée chez 13,6 % des patients. Le signe de Lasègue était absent dans la majorité des cas (63,2 %). Un déficit moteur a été présent dans 6 % des cas et des troubles sensoriels dans 6,3 % des cas. La radiographie standard montrait un rétrécissement discal dans 44 % des cas, arthrose inter-apophysaire postérieure dans 36,6 % des cas, spondylolisthésis dans 22,5 % des cas et anomalies de transition dans 6,1 % de cas. Une déminéralisation osseuse était présente dans 24,3 % des cas. Plus de la moitié des patients (57 %) ont bénéficié d’une deuxième ligne exploration radiologique (scanner/IRM) qui a objectivé une dégénérescence canal lombaire étroit dans 76 % des cas et une hernie discale dans 63,9 % des cas. En plus du traitement symptomatique, 64,7 % des patients ont bénéficié d’une ou plusieurs péridurales et/ou postérieures infiltrations articulaires. L’évolution à court terme a été considérée bon dans 57 % des cas et insatisfaisant dans 22 % des cas.
Conclusion |
Parmi les particularités de la sciatique chez les personnes âgées sujettes, on note la bilatéralité du parcours, la rareté d’un facteur de vieillissement et la fréquence de la claudication radiculaire intermittente. Le signe Lasègue perd son sens avec l’âge. La radio de deuxième ligne est l’exploration logique, élimine une cause secondaire et clarifie le mécanisme de la lombosciatique.
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Vol 90 - N° S1
P. A322 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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