Adhésion thérapeutique et croyances des parents des enfants atteints d’arthrite juvénile idiopathique sous méthotrexate - 30/11/23

Résumé |
Introduction |
Les parents d’enfants atteints d’arthrite juvénile idiopathique (AJI) sont confrontés à des défis multidimensionnels en ce qui concerne leurs croyances par rapport à cette maladie et à sa prise en charge. Ces croyances peuvent ainsi influencer l’adhésion thérapeutique en affectant la perception du besoin aux traitements prescrits au long cours. L’objectif de notre étude était d’évaluer les croyances spécifiques des parents des patients atteints d’AJI sous méthotrexate et de déterminer la relation avec les paramètres d’activité de la maladie.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale portant sur des patients atteints d’AJI et traités par méthotrexate ainsi que leurs parents. Les données sociodémographiques, cliniques, biologiques et thérapeutiques ont été recueillies à partir du dossier médical. La version arabe du questionnaire Beliefs about Medicines Questionnaire (BMQ) a été utilisée pour évaluer les croyances spécifiques des parents en rapport avec la nécessité de prise du méthotrexate. Pour chaque patient, un seul parent a été interrogé.
Résultats |
Trente patients atteints de AJI ont été inclus (80 % étaient des filles et 20 % des garçons). L’âge moyen des patients était de 12±3,5 ans [3–17]. La durée moyenne d’évolution de l’AJI était de 2,3±1,5 ans [0–6]. La forme de l’AJI était systémique dans 10 % des cas, oligoarticulaire dans 25 % des cas, polyarticulaire dans 17 % des cas et arthrite en rapport avec une enthésite dans 52 % des cas. L’activité moyenne de la maladie mesurée par le Juvenile arthritis Disease Activity Score (JADAS10) était de 13,3±5,3. Tous les patients étaient sous méthotrexate pour une durée moyenne de 8,17±19,44 mois [1–45]. La dose moyenne de méthotrexate était 9,5±2,5mg/semaine.
Trente parents avaient répondu au questionnaire BMQ dont 92 % étaient des femmes et 8 % des hommes.
En moyenne, le score des croyances spécifiques concernant la nécessité de prise du méthotrexate était de 20,62±5,71 [5–25].
Ce score était statistiquement corrélé à l’Échelle Visuelle Analogique (EVA) douleur rapportée par l’enfant (p=0,001, r=0,379), à l’Évaluation Globale Patient (p=0,007, r=0,318), à l’Évaluation Globale Parent (p=0,0012, r=0,275), au nombre de réveils nocturnes (p=0,005, r=0,454), au nombre d’articulations douloureuses (p=0,001, r=0,369), au nombre d’articulations tuméfiées (p=0,0011, r=0,347) et au JADAS10 (p=0,001, r=0,369).
Conclusion |
Ces résultats suggèrent que plus le traitement est efficace avec des scores d’activité faibles plus la perception du besoin augmente chez les parents ce qui amène certainement à une meilleure adhésion et un contrôle optimal de la maladie.
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Vol 90 - N° S1
P. A319 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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