Aspects thérapeutique et évolutif des affections rhumatismales inflammatoires de l’enfant au centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) de Cotonou - 30/11/23
Résumé |
Introduction |
La prise en charge des maladies rhumatismales inflammatoires de l’enfant a connu plusieurs avancées dans les pays occidentaux. En Afrique subsaharienne, il n’y a pas eu assez d’études dans ce domaine de la rhumatologie pédiatrique. Notre travail avait pour objectif d’étudier les aspects thérapeutique et évolutif des affections rhumatismales inflammatoires de l’enfant au centre national hospitalier et universitaire Hubert Koutoukou Maga (CNHU-HKM) de Cotonou.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude transversale, descriptive et analytique s’étendant sur une période de cinq ans allant d’avril 2017 à avril 2022. La population d’étude était constituée des enfants âgés de 0 à 18 ans suivis dans le service de rhumatologie du CNHU-HKM de Cotonou pour un rhumatisme inflammatoire évoluant depuis au moins 3 mois et diagnostiqué sur la base des critères bien définis par ACR-EULAR-PRINTO ou PRES. Les données recueillies ont été traitées et analysées avec le logiciel RStudio.
Résultats |
Cent cinq enfants ont été inclus dans notre étude. Leur âge moyen était de 14±3 ans et le sex-ratio était de 0,75. Seuls trente-huit (36,2 %) enfants bénéficiaient d’une couverture sanitaire. Les différentes affections rhumatismales inflammatoires rencontrées étaient les arthrites juvéniles idiopathiques (associées à une enthésite : 27,6 %, oligoarticulaires : 23,8 %, polyarticulaires : 23,8 %, systémiques : 4,8 %), les connectivites (lupus érythémateux systémique : 6,7 %, sclérodermie : 1 %, dermatomyosite juvénile : 1 %) et les rhumatismes articulaires aigus (7,6 %). Vingt-cinq (23,8 %) enfants nécessitaient une hospitalisation. Les traitements symptomatiques utilisés étaient les anti-inflammatoires non stéroïdiens (93,3 %), les corticoïdes (70,7 %), les antalgiques (54,3 %). Le traitement de fond le plus utilisé était le méthotrexate dans 79 % des cas. Aucun enfant n’a eu besoin d’une intervention chirurgicale. L’évolution sous traitement a été favorable avec une rémission partielle ou complète chez 77 (73,3 %) enfants. Il y avait eu aggravation de l’état clinique chez 15 (14,3 %) enfants et 13 (12,4 %) enfants ont été perdus de vue. Le taux d’aggravation de la maladie était significativement plus élevé chez les enfants âgés de plus de 12 ans que chez ceux âgés de 12 ans et moins (p : 0,004), chez les enfants de sexe masculin que chez ceux de sexe féminin (p : 0,007), chez les enfants mal suivis que chez ceux suivis régulièrement (p : 0,004), chez les enfants sans couverture sociale que chez ceux avec couverture sociale (p : 0,008).
Conclusion |
Ce travail révèle les réalités de la prise en charge des affections rhumatismales inflammatoires de l’enfant en Afrique subsaharienne. Cette prise en charge doit s’intégrer dans une approche pluridisciplinaire avec l’aide de plusieurs spécialistes.
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Vol 90 - N° S1
P. A317 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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