Pathologie rachidienne : étude de 6196 observations au Sénégal - 30/11/23

Résumé |
Introduction |
La pathologie rachidienne est l’un des plus fréquents motifs de consultation en rhumatologie. En effet, dans les pays occidentaux, 60 à 80 % de personnes dans la population générale ont au moins une fois souffert de lombalgie associée à une dégénérescence discale.
Objectif |
Décrire les aspects épidémio-cliniques des pathologies rachidiennes.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective, réalisée dans le service de rhumatologie du CHU Aristide Le Dantec de Dakar, où nous avons colligé les observations de pathologies rachidiennes, entre janvier 2012 et décembre 2022.
Résultats |
Ainsi, 6196 observations avaient été colligées, soit une prévalence hospitalière de 61 %, chez 2102 hommes (34 %) et 4094 femmes (66 %), d’âge moyen au diagnostic de 60 ans (extrêmes entre 25 ans et 93 ans). La rachialgie avec raideur était constante (100 % des cas), de début progressif chez 72 % des cas, insidieux : 18 % et brutal : 10 % des cas. Elle était dominée par la lombalgie : 2757 patients (44,49 %), suivie par ordre de fréquence décroissante par : la cervicalgie : 1189 patients (19,19 %), la lomboradiculalgie : 967 patients (15,61 %), la pubalgie : 782 patients (12,62 %) et la dorsalgie : 551 patients (8,09 %). La rachialgie était d’horaire inflammatoire chez 2317 patients (37,96 %), mécanique chez 3014 patients (48,64 %) et mixte (inflammatoire et mécanique) chez 865 patients (13,96 %). La pathologie dégénérative était notée chez 4171 patients (67,3 %), celle inflammatoire : chez 2015 (32,5 %) patients et intriquées chez 54 patients (8,7 %). La pathologie dégénérative était dominée par la pathologie discale : discarthrose (1718 patients), la hernie discale avec conflit disco-radiculaire (1516 patients), l’arthrose des articulaires postérieures (22 patients), le canal rachidien étroit (lombaire ou cervical) : 285 patients ; l’ostéoporose commune : 368 patients, la maladie de Paget : 18 patients et l’hyperostose vertébrale ankylosante (maladie de Forestier) : 18 patients. Quant aux pathologies inflammatoires, elles étaient dominées par les rhumatismes inflammatoires non auto-immunes : 1012 patients avec en tête les spondyloarthrites : 981 patients, suivies de la goutte : 23 patients et la maladie de Still : 8 cas. Venaient ensuite : les pathologies auto-immunes : 965 patients dont : 540 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, 311 patients de syndrome de Gougerot–Sjögren, 6 patients de myopathies inflammatoires idiopathiques et 108 patients atteints d’autres maladies auto-immunes ; de spondylodiscites infectieuses : 27 patients dont 21 patients atteints de Mal de Pott et 6 patients de spondylodiscites non tuberculeuses ; de pathologies tumorales : 11 patients dont 3 cas de maladie de Kahler, 4 de métastases osseuses de cancers ostéophiles et 4 patients d’exostoses ; enfin, 10 patients consultaient pour traumatisme du rachis. Le traitement était médical symptomatique (paracétamol, AINS, tramadol) : 100 % des cas, celui des affections associées et local (infiltrations cortisoniques) : 14 % des cas, physique : 3,44 % des cas et chirurgical : 0,26 % des cas. L’évolution fût favorable, sauf chez 18 (0,28 %) patients décédés.
Conclusion |
En accord avec la littérature noire africaine, la pathologie rachidienne est le premier motif de consultation dans notre service. La pathologie dégénérative prédomine parmi les facteurs étiologiques. Celle inflammatoire, dominée par les SpA.
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Vol 90 - N° S1
P. A295-A296 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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