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Prévalence et déterminants des parodontites chez les sujets suivis pour gonarthrose au Cameroun - 30/11/23

Doi : 10.1016/j.rhum.2023.10.394 
F. Kemta Lekpa 1, , H.S. Chimy Tchounchui 2, S.R. Simeni Njonnou 2, C. Mappa Tassou 2, F. Same Bebey 3, S.P. Choukem 1, J. Ateudjieu 4
1 Médecine interne, hôpital général de Douala, Douala, Cameroun 
2 Département de médecine interne et spécialités, faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques, université de Dschang, Douala, Cameroun 
3 Rhumatologie, CHU Ibn Roch, Casablanca, Maroc 
4 Département d’épidémiologie et santé publique, faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques, université de Dschang, Douala, Cameroun 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

De rares et récentes études suggèrent une association entre la gonarthrose et les parodontites (infections des tissus de soutien de la dent entraînant des pertes dentaires importantes). Outre l’association bidirectionnelle entre ces deux affections [1], la prévalence des parodontites augmenterait avec la sévérité de la gonarthrose [2].

Objectif

Déterminer la prévalence des parodontites chez les sujets vivant avec une gonarthrose, ainsi que l’association entre la sévérité de la gonarthrose et la parodontite.

Patients et méthodes

Étude transversale menée en consultation externe de rhumatologie à l’hôpital général de Douala, entre octobre 2022 et juin 2023, incluant les sujets de plus de 30 ans porteurs de gonarthrose selon les critères radiologiques de Kellgren et Lawrence (K&L). Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire, d’une grille d’examen endo-buccal, des clichés radiologiques et des dossiers médicaux. Une analyse multivariée par régression logistique a été effectuée incluant les variables pertinentes en analyse bivariée.

Résultats

Sur les 296 patients avec gonarthrose reçus, 253 participants (201 femmes) ont finalement été inclus. L’âge médian des patients était de 63 ans [54–70]. L’échelle visuelle analogique (EVA) moyenne était 52,7±27,9mm, avec une douleur d’horaire mécanique chez 74,3 % des patients. L’index de Lequesne moyen était de 12,25±5,03. Le grade 2 de K&L était majoritairement retrouvé (61,7 %) ainsi que l’atteinte tricompartimentale (85,4 %). La qualité de l’hygiène buccodentaire était moyenne chez 50,2 % de nos patients. La méthode de brossage était mauvaise chez plus de la moitié (59,7 %) de notre population.

La prévalence de la parodontite était de 62,5 %. En fonction de la sévérité, la parodontite était modérée (stade 2) chez 91 patients (57,6 %) et sévère chez 30 patients (19 %).

En analyse bi-variée, la parodontite était significativement associée au grade 4 radiographique de K&L, le niveau d’étude primaire, la profession ménagère, la visite annuelle chez le dentiste uniquement en cas de problème, la mauvaise hygiène bucco-dentaire, le surpoids, l’EVA, le handicap modeste, les grades 3 et 4 de K&L, ainsi que les stades 2 et 3 de la parodontite.

En analyse multivariée, seules le grade 4 radiographique de K&L (OR : 5,39 [1,27–28,98] ; p=0,03), la mauvaise hygiène bucco-dentaire (OR : 34 [7,46–277,71] ; p<0,001), la visites chez le dentiste [en cas de problème] (OR : 8,54 [3,09–28,58] ; p<0,001) et la durée de brossage (OR : 21,93 [5,66–123,24] ; p<0,001) étaient associées à la parodontite.

Conclusion

La parodontite est fréquente chez les patients avec gonarthrose et est associée à la sévérité radiographique de la gonarthrose et à une mauvaise hygiène buccodentaire.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 90 - N° S1

P. A259-A260 - décembre 2023 Retour au numéro
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