La prise en charge thérapeutique de la gonarthrose reste encore source de débat mondiale. Les anti-arthrosiques lentes semblent perdre leur place de plus en plus dans les propositions thérapeutiques de la gonarthrose dans la littérature malgré leur réponse favorable dans la pratique quotidienne du rhumatologue. Le but de notre travail était de préciser l’impact d’un traitement à base de l’association de la collagène type II et la curcumine sur la douleur, la raideur et la fonction dans la gonarthrose.

Il s’agit d’une étude transversale prospective comparative menée sur 3 mois dans notre formation. On a inclus les patients suivis pour une gonarthrose stade 1, 2 et 3 selon le score Kellgren et Lawrence. Les patients étaient mis sous l’association collagène type II+ curcumine. Les patients étaient évalués à l’inclusion, à un mois puis à 3 mois par le score de WOMAC en évaluant la douleur, la raideur et la fonction. L’analyse statistique était réalisée sur le logiciel Jamovi.

On a inclus 54 patients, leur moyenne âge était de 60,5 ans (±10 ans), le sexe ratio F/H était de 17, le syndrome métabolique était présent chez 62 % des patients. Le score de Kellgren et Lawrence était à 2 chez 80 % des patients. La moyenne du score de WOMAC douleur à l’inclusion était de 9,2 (±5,3) versus 6,3 (±4,8) à un mois du traitement avec un p significatif (<0,0001), cette amélioration était maintenue à 3 mois du traitement avec une moyenne à 5,5 (p<0,001). Même analyse était faite pour le WOMAC raideur et fonction avec des p significatifs respectivement entre l’inclusion et un mois du traitement à 0,016 et 0,002, ces résultats ont été maintenu à 3 mois (p<0,001pour le WOMAC raideur et le WOMAC fonction).

Nos premiers résultats d’un traitement à base de l’association collagène type II et la curcumine dans la gonarthrose étaient prometteurs sur la douleur, la raideur et la fonction. Une étude comparative avec les autres anti-arthrosiques et sur un échantillon plus large est au cours.