Faibles taux d’uvéites chez les patients atteints de spondyloarthrite axiale traités par bimékizumab : résultats regroupés des essais de phase IIb/III - 30/11/23
Résumé |
Introduction |
L’uvéite antérieure aiguë (« uvéite ») est une manifestation extramusculosquelettique fréquente chez les patients atteints de spondyloarthrite axiale (axSpA) [1 ]. Il a été démontré que l’interleukine (IL)-17 est impliquée dans la pathogenèse de l’uvéite ; cependant, l’inhibition de l’IL-17A seule peut ne pas être optimale pour la prise en charge de l’uvéite [2 ]. Nous présentons ici le taux d’incidence d’uvéite après inhibition de l’IL-17F en plus de l’IL-17A par le bimékizumab (BKZ) chez les patients atteints d’axSpA.
Patients et méthodes |
Les données ont été regroupées pour les patients randomisés BKZ ou placebo (PBO) au cours de la période de traitement en double aveugle des études de phase III BE MOBILE 1 (nr-axSpA [axSpA non radiographique]) et BE MOBILE 2 (r-axSpA [axSpA radiographique] [3 , 4 ]. Les données ont été regroupées séparément pour tous les patients traités par 160mg de BKZ toutes les 4 semaines (/4S) dans BE MOBILE 1, BE MOBILE 2, BE MOVING (extension en ouvert [OLE] des études BE MOBILE) et dans l’étude de phase IIb BE AGILE (r-axSpA) [5 ] et son OLE BE AGILE 2. Les uvéites apparues sous traitement ont été identifiées à l’aide des termes préférentiels « uvéite auto-immune », « iridocyclite », « iritis » et « uvéite », et ont été rapportées à la fois en termes d’incidence et de taux d’incidence ajusté en fonction de l’exposition (EIAR) pour 100 patients-années (PA) pour l’ensemble des patients ayant reçu≥1 dose de BKZ.
Résultats |
Les caractéristiques à l’inclusion étaient représentatives d’une population de patients atteints d’axSpA modérée à sévère (Tableau 1). Au cours des périodes en double aveugle de BE MOBILE 1 et BE MOBILE 2, des uvéites se sont produites chez 11/237 (4,6 % ; EIAR/100 PA [IC à 95 %] : 15,4 [7,7, 27,5]) et 2/349 (0,6 % ; 1,8 [0,2, 6,7]) respectivement dans les groupes de patients randomisés sous PBO et BKZ (différence en % [IC à 95 %] : 4,07 [1,71, 7,60]) (Fig. 1). Quarante-cinq patients du groupe PBO (19,0 %) et 52 patients du groupe BKZ (14,9 %) avaient des antécédents d’uvéite ; parmi ceux-ci, des uvéites ont été observées chez 20,0 % (EIAR/100 PA [IC à 95 %] : 70,4 [32,2, 133,7]) et 1,9 % (6,2 [0,2, 34,8]) des patients respectivement dans les bras PBO et BKZ. Dans les données cumulées des études de phase IIb/III, l’exposition totale au BKZ a été de 2034,4 patients-années (n=848) et 130 patients (15,3 %) avaient des antécédents d’uvéite. Des uvéites sont survenues chez 25 patients (2,9 % ; EIAR/100 PA [IC à 95 %] : 1,2 [0,8, 1,8]) dans le groupe total et 14 patients (10,8 % ; 4,6 [2,5, 7,7]) dans le groupe avec des antécédents d’uvéite (Fig. 1). Toutes les uvéites étaient légères/modérées, un événement a conduit à l’arrêt du traitement.
Conclusion |
Chez les patients atteints d’axSpA, le taux d’incidence d’uvéite a diminué durant les 16 premières semaines dans le groupe bimékizumab 160mg/4S par rapport au groupe PBO. Dans le plus grand groupe de données de phase IIb/III disponibles au moment de ce rapport, le taux d’incidence d’uvéite avec bimekizumab 160mg/4S est resté faible, à 1,2/100PA.
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Vol 90 - N° S1
P. A178-A179 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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