Le bimékizumab réduit les lésions inflammatoires à l’IRM chez les patients atteints de spondyloarthrite axiale : résultats à la semaine 52 des études de phase III BE MOBILE 1 et 2 - 30/11/23

Résumé |
Introduction |
Le bimékizumab (BKZ), un anticorps monoclonal IgG1 qui inhibe l’interleukine (IL)-17F en plus de l’IL-17A, a démontré une efficacité constante et durable jusqu’à la semaine (S) 52 sur les spondyloarthrites axiales (axSpA), chez les patients (pts) atteints d’axSpA non radiographique (nr-axSpA) et d’axSpA radiographique (r-axSpA) [1 , 2 ]. Nous présentons ici l’impact du BKZ sur les lésions inflammatoires, visibles à l’IRM, des articulations sacro-iliaques (SI) et du rachis à S52 dans les études de phase III BE MOBILE 1 (nr-axSpA) et BE MOBILE 2 (r-axSpA).
Patients et méthodes |
Les schémas des études BE MOBILE 1 et BE MOBILE 2 ont déjà été exposés [1 ]. À partir de S16, tous les pts ont reçu BKZ 160mg en sous-cutané toutes les 4S (/4S). Les critères d’évaluation de l’inflammation à l’IRM (des SI, SPARCC [Spondyloarthritis Research Consortium of Canada] et du rachis, ASspiMRI-a [critères de Berlin modifiés, nommé « rachis Berlin »]) ont été évalués à l’inclusion (BL), à S16 et à S52 en lecture centralisée (deux lecteurs experts, indépendants). Les scores SPARCC et Berlin rachis vont respectivement de 0 à 72 et de 0 à 69, les scores plus faibles indiquant moins d’inflammation. Les moyennes absolues des scores SPARCC et rachis Berlin, cas observés, sont rapportées ainsi que la proportion de pts, atteints d’une inflammation SI/rachis à BL, obtenant une rémission IRM (rémission définie par : SPARCC<2 ; Berlin rachis≤2)3 à S52.
Résultats |
À BL, une évaluation SPARCC a été réalisée chez 60 % des pts nr-axSpA (152/254) et 42 % des pts r-axSpA (138/332) et une évaluation rachis Berlin chez 57 % (146/254) et 41 % des patients (137/332), respectivement. Parmi ceux-ci, à BL, 63 % des pts nr-axSpA (BKZ : 50, placebo [PBO] : 46) et 46 % des pts r–axSpA (BKZ : 42, PBO : 21) avaient une inflammation des SI (SPARCC≥2)3 ; respectivement 21 % (BKZ : 17, PBO : 13) et 41 % (BKZ : 36, PBO : 20) avaient une inflammation du rachis (Berlin rachis>2) [3 ]. À BL, les scores moyens SPARCC et Berlin rachis étaient comparables entre les groupes BKZ et PBO. Les diminutions des scores SPARCC et Berlin rachis observées à S16 ont été maintenues jusqu’à S52 pour les pts sous BKZ en continu ; les pts passés du PBO au BKZ à S16 (PBO « switchers ») ont atteint des niveaux d’amélioration similaires à S52. Parmi les pts ayant une inflammation des SI à BL, la rémission SPARCC à S16 a été atteinte par une plus grande proportion de pts sous BKZ versus sous PBO et chez ceux ayant une inflammation du rachis à BL, la rémission Berlin rachis à S16 a été atteinte par une plus grande proportion de pts sous BKZ versus sous PBO. À S52, la proportion de pts sous BKZ en continu et de PBO « switchers » en rémission IRM s’est largement améliorée.
Conclusion |
Sur l’ensemble du spectre des axSpA, la double inhibition de l’IL-17A et de l’IL-17F par le bimékizumab a entraîné une réduction des lésions inflammatoires visibles à l’IRM des SI et du rachis et une augmentation de la proportion de patients obtenant une rémission IRM à S52 (Tableau 1, Fig. 1).
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Vol 90 - N° S1
P. A177-A178 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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