Prise en charge de la polyarthrite rhumatoïde par les médecins généralistes : résultats d’une enquête transversale - 30/11/23

Résumé |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent. Les médecins généralistes constituent le premier contact avec les malades atteints et dont ils peuvent permettre de faire un diagnostic précoce. L’objectif de cette étude est d’évaluer la prise en charge diagnostique et thérapeutique des patients atteints de PR par les médecins généralistes (MG).
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une enquête transversale réalisée à l’aide d’un questionnaire « google forms » qui a été envoyé aux médecins généralistes. Le questionnaire est divisé en 2 parties : une première de données générales (âge, durée et secteur d’exercice, nombre de malades vus par jour et de malades ayant une PR vus par année) et une deuxième partie concernant les attitudes diagnostiques et thérapeutiques des MG.
Résultats |
Parmi les médecins généralistes contactés seuls 81 médecins généralistes ont répondu au questionnaire. L’âge moyen était à 39,1 ans avec prédominance féminine (65,9 %). La durée moyenne d’exercice était de 11,8 ans et 67,1 % des MG exerçaient en secteur privé. Le nombre moyen estimé des malades vus par jour était à 28 et le nombre de patients atteints de PR vus par an était à 10. Les critères cliniques utilisées pour le diagnostic positif de la PR étaient une polyarthrite chronique selon 71,6 % des MG, un squeeze test positif selon 25,9 %, des déformations PR-like selon 29,6 %. Le bilan demandé en première intention était un bilan inflammatoire seul chez 12,2 % des MG, des radiographies standards seules pour 6,1 %, un bilan immunologique seul pour 6,1 % et les trois selon 60,5 % des MG. Devant une PR confirmée, 52,4 des MG préféraient de référer le malade à un rhumatologue, 4,9 % commençaient le traitement et 41,5 % ont opté pour la prise d’un avis spécialisé avant de commencer la prise en charge. Concernant le traitement, en attendant la prise en charge par un spécialiste,35,4 % des MG traitaient les malades par corticothérapie orale, 11 % par des AINS et 47,6 % par des antalgiques alors que le méthotrexate n’était utilisé que par 4,9 % des MG
Conclusion |
Cette étude a montré que les médecins généralistes préfèrent que la prise en charge de la PR soit par un rhumatologue et que les MG n’osent pas commencer le traitement par méthotrexate même si le diagnostic de PR est confirmé.
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Vol 90 - N° S1
P. A159 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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