Le profil et l’impact des comorbidités au cours de la polyarthrite rhumatoïde du sujet âgé - 30/11/23
Résumé |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le rhumatisme inflammatoire chronique le plus fréquent, elle peut survenir à tout âge surtout entre 40 et 60 ans. La PR du sujet âgé se définit habituellement par un début au-delà de 60 ans. Les comorbidités telles que le diabète, les affections cardiovasculaires et l’ostéoporose sont fréquemment associées à la PR et en particulier celle du sujet âgé, ce qui rend la prise en charge globale de ces malades difficile. L’objectif de notre travail était d’évaluer le profil et l’impact des comorbidités au cours de la polyarthrite rhumatoïde du sujet âgé.
Patients et méthodes |
Etude rétrospective menée chez 260 patients suivis pour polyarthrite rhumatoïde au service de Rhumatologie entre 2007 et 2021. Les patients atteints de PR répondant aux critères classification ACR-EULAR 2010 ont été inclus. L’analyse des données a été faite par le logiciel SPSS 22 et la valeur de significativité du p était à 0,05.
Résultats |
Notre étude avait concerné une population de 260 patients atteints de PR. Le pourcentage des sujets âgés était à 25,4 % (66 personnes). L’âge moyen était à 65,6 ans, l’âge moyen du début était à 61,5 ans et la durée moyenne d’évolution était de 8 ans. La majorité était des femmes (75,5 %). La PR était déformante dans 73,4 % des cas, séropositive dans 83,6 % des cas avec un taux moyen des anticorps anti CCP à 497,7 et active (DAS28>3,2) dans 75,8 % des cas. La présentation clinique la plus fréquente était la polyarthrite chronique (74,2 %), L’atteinte structurale était notée chez 64,4 % avec une atteinte extra-articulaire chez 43,1 % des patients. Les comorbidités étaient présentes chez 86,4 % des malades, les plus fréquentes étaient l’ostéoporose chez 50 % des malades, l’anémie chez 34,8 %, le diabète 30,3 %, les néoplasies chez 21,02 % et l’HTA chez 16,7 % des malades. Sur le plan thérapeutique, touts les patients étaient sous corticothérapie, 81,2 % des patients étaient sous méthotrexate,14,6 % sous sulfasalazine et 19,6 % sous un traitement biologique. En analyse bivariée, les patients ayant des comorbidités ont une moyenne de CRP et VS plus élevées 57,8 et 59,6 versus 15,6 et 15,3 chez les malades sans comorbidités (p à 0,008 et 0,001 respectivement). Le taux moyen du facteur rhumatoïde était également plus important chez les patients ayant des comorbidités, qui était à 392 versus 106 chez les patients sans comorbidités (p à 0,002). Chez le groupe des malades ayant plus de 2 comorbidités, il y avait une prédominance féminine (p à 0,04) 94 % de femmes versus 69 % avec une atteinte structurale plus fréquente 79,6 % chez les patients ayant des comorbidités versus 66 % (p à 0,027).
Conclusion |
Les comorbidités les plus fréquente dans nos études étaient l’ostéoporose, l’anémie et le diabète. Les malades ayant des comorbidités ont un syndrome inflammatoire plus important, un taux plus élevé du facteur rhumatoïde et une atteinte structurale plus fréquente.
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Vol 90 - N° S1
P. A158 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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