Étude de la concordance entre le DAS28 clinique et échographique en fonction avec l’indice de masse corporelle chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde - 30/11/23
Résumé |
Introduction |
Lors de l’évaluation des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), le tissu adipeux péri-articulaire joue un rôle majeur en pouvant à la fois sur-estimer ou sous-estimer l’état des articulations. L’échographie se présente alors comme une méthode précieuse permettant de dépasser ces limitations.
Patients et méthodes |
Objectif : évaluer la concordance entre le DAS28 clinique et le DAS28 échographique chez les patients PR obèses (IMC≥30) et non obèses (IMC<30).
Méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale incluant des patients atteints de PR (critères ACR/EULAR 2010). Nous avons recensé différentes données lièes au patient et à la maladie : genre, âge, comorbidités, indice de masse corporelle (IMC), durée d’évolution de la maladie, le nombre d’articulations tuméfiées (NAT) au niveau des mains (n=22 articulations évaluées) à l’examen clinique et à l’échographie. La VS et la CRP ont été collectées et l’activité de la maladie a été évaluée par le score DAS28. Deux groupes ont été identifiés : G1 (IMC≥30) et G2 (IMC<30). Concernant les données de l’échographie, un rhumatologue qualifié a évalué l’hypertrophie synoviale (HS) et le signal doppler (D) selon le score de l’EULAR-OMERACT. Une synovite échographique était définie par une HS≥1 et un D≥1 sur une échelle semi-quantitative. Un patient était considéré en discordance si au moins une articulation présentait une classification différente entre l’examen clinique et l’échographie. Le DAS28 a été calculé de deux manières différentes : en considérant le NAT clinique (DAS28 clinique) puis en considérant le NAT à l’échographie (DAS28 échographique). La concordance a été évaluée par le coefficient kappa de Cohen.
Résultats |
Trente cinq patients ont été inclus, 32 femmes et 3 hommes, âgés en moyenne 54,9±9,3 ans [26–70]. La durée d’évolution de la maladie était en moyenne de 12,6±7,4 ans [1–27]. Le NAT clinique était en moyene de 2,9±3,4 [0–15]. Le NAT à l’échographie était en moyenne de 3,4±4 [0–18]. Douze patients avaient un IMC≥30 (G1) et 23 patients avaient un IMC<30 (G2). Les deux groupes étaient comparables pour l’âge, le genre, les comorbidités, la durée d’évolution de la maladie et les valeurs de la VS et CRP. Le NAT clinique était en moyenne de 2,5±2,9 et 3,1±3,7 dans G1 et G2 respectivement (p=0,590). Le NAT à l’échographie était en moyenne de 2,1±2,8 et 4 ±4,5 dans G1 et G2 respectivement (p=0,191). Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes concernant le DAS28 clinique (3,9±1,1 pour G1 et 4,1 ±1,4 pour G2, p=0,695) et le DAS28 échographique (3,9±1 pour G1 et 4,2±1,4 pour G2, p=0,515). Dix-neuf patients (54,3 %) avaient une discordance entre les données de l’échographie et l’examen clinique. Parmi eux, 15 patients (78,9 %) n’étaient pas obèses. Cette différence n’était pas significative (p=0,072). En comparant le DAS28 clinique et le DAS28 échographique, le Kappa chez les deux groupes était égal à 1 témoignant d’une très bonne concordonce clinico-échographique.
Conclusion |
Notre étude illustre la très bonne concordance entre le DAS28 clinique et échographique chez les patients PR obèses et non obèses. D’autres études à plus grandes échelles sont nécessaires.
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Vol 90 - N° S1
P. A155-A156 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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