Le poids comme limite à l’utilisation des méthotrexate-polyglutamates pour l’évaluation de la réponse au traitement dans la polyarthrite rhumatoïde - 30/11/23

Résumé |
Introduction |
Le méthotrexate (MTX) est le traitement de première intention de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Cependant, une part importante de patients présente une réponse inadaptée, évaluée cliniquement après 3 à 6 mois de traitement. Des recherches d’un biomarqueur de l’efficacité du MTX ont été menées pour mieux prédire la réponse au traitement. Les concentrations de certains sous-types de MTX-polyglutamates (MTX-PGs) érythrocytaires, dont les MTX-PG3, semblent être des biomarqueurs d’intérêt mais les conclusions dans la littérature restent néanmoins contradictoires [1 ]. Notre objectif était donc d’évaluer la relation entre les concentrations des différents MTX-PGs érythrocytaires et la réponse clinique au MTX chez des patients atteints de PR.
Patients et méthodes |
Les patients atteints de PR inclus dans cette étude transversale monocentrique recevaient une dose stable de MTX en sous-cutané depuis au moins trois mois. Deux groupes de patients ont été inclus : des patients en rémission clinique (DAS28<2,6) ou avec une PR active (DAS28>3,2). Après l’obtention d’un consentement écrit, un dosage érythrocytaire des MTX-PGs a été réalisé par méthode chromatographique en phase liquide couplée à la spectrométrie de masse. Une régression logistique multivariée a ensuite été effectuée pour prédire la probabilité de réponse au MTX selon les concentrations des différents MTX-PGs.
Résultats |
Parmi les 59 patients inclus, 34 d’entre eux présentaient une PR active (DAS28>3,2) et 25 étaient en rémission clinique (DAS28<2,6). Les patients en rémission présentaient une durée de traitement plus longue (p=0,001) et un indice de masse corporelle (IMC) plus bas (p=0,03) que les patients avec une PR active. L’analyse multivariée a montré une association positive entre la réponse clinique au MTX et les concentrations en MTX-PG3 pour les patients présentant un IMC inférieur à 25kg/m2. En revanche, cette relation n’a pas été retrouvée pour les patients ayant un IMC plus élevé.
Discussion |
Il existe une corrélation entre la réponse au traitement par MTX et les concentrations intra-érythrocytaires en MTX-PG3 au cours de la PR, mais uniquement chez les patients ayant un IMC considéré comme normal. Ce résultat pourrait s’expliquer notamment par la relation décrite dans la littérature entre l’IMC et les concentrations intra-érythrocytaires en MTX-PG3 [2 ].
Conclusion |
La prise en compte nécessaire de l’IMC dans l’interprétation des concentrations en MTX-PG3 apparaît comme une limite à leur utilisation comme biomarqueur de la réponse au MTX.
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Vol 90 - N° S1
P. A146-A147 - décembre 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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